Auteur: Renan
Date: 14-07-2006 12:49
Bernard, Thomas, voici des contributions qui font avancer le débat...
J'ai assez peu utilisé le tungstène en noir et blanc, et je l'ai toujours filtré. Il est très probable que le rendu gris en NB provienne de la température de couleur très basse de la technologie tungstène. Il faudrait que je reprenne mes courbes sensito NB, mais le tungstène non filtré fait baisser le contraste à ce que je me souviens.
Pour moi les gros inconvénients du tungstène c'est que:
1) ça chauffe. Même les gélatines crament. Quand aux personnages, le maquillage coule, les gens ont chaud. La bouffe, ça risque de couler aussi.
2) Il faut les utiliser en indirect sur des poly, et souvent ça "bave". Les boîtes à lumière il vaut mieux oublier.
3) en forte puissance, ça peut être éblouissant, on plisse les yeux...
Dans le même esprit, parfois en lumière naturelle les reflecteurs en contre jour sont très éblouissants pour les sujets.
4) Pour avoir beaucoup de puissance c'est très vite lourd et limité, il faut alors passer au HMi ce qui est un autre budget.
Avantages tungstène et HMI: WYSIWYG, on photographie ce qu'on voit, ce qui n'est pas le cas au flash car le tube éclair est différent de la lampe pilote. Corrollaire, on photographie à puissance constante, il n'y a pas besoin de faire de polas, pour voir si on n'a pas oublié un petit reflet, ou une ombre.
Autre avantage, en grand format, on n'a pas à faire la mise au point sur les indications de la lampe pilote.
"Pour ma part, j'aurais préféré une approche esthétique de la lumière"
Je suis d'accord, mais alors là je sèche complètement ;-)
Guillaume, je vous laisse la main!
J'avoue que je ne peux parler que de ma pratique, de mon point de vue et goûts, certainement complètement différents de ceux d'autres photographes ici.
Il y a des photographes sur le forum dont j'aime beaucoup la façon de travailler, comme Jean Yves Lemoigne, mais il y a 100 000 autres façons de voir et de travailler la lumière, de Gregory Crewdson à Ansel Adams.
Je sais que Crewdson travaille en HMI avec des équipes ciné, que Avedon travaillait en lumière naturelle diffusée par un tissu blanc (american west), que d'autres travaillent au flash...
Comme l'indiquait Bernard Touillon, le flash est bien utile en personnage dès lors que l'on veut figer l'action. C'est ce qui explique le succès des Profoto en mode, car ces flashes sont connus pour avoir des éclairs très courts. Depuis, je crois que d'autres marques ont refait leur différence mais la réputation reste.
Petite parenthèse: on parle beaucoup du numérique et de son côté pratique, qui permet d'éviter de filtrer puisqu'on peut règler la température de couleur sur l'appareil.
Je voudrais faire une mise au point: c'est vrai si il n'y a qu'un seul type de source. Mais c'est faux dans tous les autres cas de figure. Même en studio si on a deux sources il vaut mieux les corriger, les homogénéiser, que l'on soit en argentique ou en numérique.
Ensuite, en éclairage mixte le problème se posera aussi.
Exemple typique du travelling ciné intérieur -extérieur, ou de la prise de vue photo avec des néons et des personnages.
Les colorimètres et les gélat on encore un peu de répit.
Que vous soyez en numérique ou en argentique, il va falloir faire quelque chose avec ces néons et leur température de couleur...
Renan.
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