Auteur: PdF
Date: 02-01-2010 09:22
Beaucoup de choses à ajouter ou à corriger par rapport à ce qui s'est dit plus haut:
1) Le petit flash cobra, c'est une blague: la température de couleurs
n'est pas calibrée, la répartition lumineuse est calamiteuse. Ce n'est
vraiment pas fait pour ça. Le Vivitar 283 n'est plus au catalogue
depuis quinze années (mais qu'est-ce qui peut faire de ce flash un
mythe cité à tort et à travaers ?). Dans ce cas, pourquoi un flash
cobra et pas n'importe quel flash de reportage ? Mystère.
2) Flash de studio. Pourquoi naturellement "compact" ? Parce que c'est
moins coûteux, peut-être. Le plus important est de disposer d'un
système qui donne un éclairage régulier, tant sur le plan de la
répartition lumineuse que sur celui de la température de couleur.
L'analyse des flashes avec un thermocolorimètre donne des résultats
surprenants: une source n'est pas l'autre, un bol n'est pas l'autre, et
- mieux encore - la température n'est parfois pas homogène sur toute la
surface éclairée. Le dispositif doit donc être convenable, avec des
sources rigoureusement étalonnées.
3) Spots tungstène. Souvent la pire des solutions pour la repro
d'Å“uvres d'art. Les sources ne sont pas homogènes, leur puissance est
relativement modeste, et - surtout - leur température de couleurs
dépend de leur âge, de leur utilisation et de la qualité du réseau
électrique.
4) MAIS il reste une autre possibilité (presque complet et en détail).
L'utilisation des lampes "basse consommation" équilibrées pour la
lumière du jour est la nouvelle tendance dans ce domaine. Elle
s'associe assez bien avec celle des appareils numériques, à condition
de bien étalonner le gris moyen de la caméra. Il ne faut en effet pas
perdre de vue que le spectre de ce type d'éclairage est discontinu, et
donc source de "trous" dans la restitution de certaines couleurs en cas
de calibration ordinaire.
Concernant les autres affirmations, je n'en relèverai que l'une ou l'autre:
La taille maximale des pieds ne doit pas nécessairement être supérieure
à la moitié de la hauteur des plus grands tableaux placés. Mais je
doute que vous ayez à reproduire le Radeau de la Méduse ou la Mort de
Sardanapale.
La multiplication des sources a surtout un effet pervers: la
multiplication des reflets, ainsi que des ombres de l'encadrement
éventuel. Deux sources sont généralement suffisantes. Dans certains
cas, on peut en utiliser quatre, mais pour des objets de très grande
taille ou pour des images photographiées sur un banc de repro. Mais si
l'on dispose de l'espace nécessaire, on peut prendre quatre sources,
avec deux au sol, et deux plus haut que le tableau. Tout ça devient
beaucoup plus compliqué, mais utile pour des tableaux très brillants.
La règle de base reste la règle de base: être situé le plus loin
possible de la toile, sur un pied stable, avec la plus longue focale
disponible, à son meilleur diaphragme, et avec un éclairage
parfaitement symétrique disposé le plus loin possible de l'objet
photographié. Il vaut mieux, en outre, travailler dans un local exempt
d'ouvrants vers la lumière du jour, et dont l'éclairage ambiant est nul
ou faible.
Il faut surtout DE LA PLACE.
PdF
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