Auteur: #N/A
Date: 12-09-2005 17:26
Le cousu est assez complexe. En effet, dès l'impression, il faut prévoir les recto et les verso. Une feuille A4 = 4 pages A5. La mise en pages qui sera par exemple : recto : pages 3 et 10 - verso : pages 4 et 9. Prévoir le nombre de feuilles par cahier et le nombre de cahiers. J'ai fait des manuels de cette façon, et la préparation des cahiers (numérotation et disposition des pages) est une vraie petite galère.
Depuis plusieurs années, j'utilise le système suivant, avec des feuilles format A4 normal :
1°) Mettre la totalité des pages du livre, bien "taquées" entre deux planches avec des serre-joints (sans la couverture bien sûr). Prendre soin de placer trois ou quatre feuilles vierges au dessus et au dessous des pages du livre.
2°) Faire au moyen d'une scie plusieurs traits de scie en diagonale d'1 mm de profondeur (En principe avec une scie à grecquer, mais une scie à métaux fait aussi l'affaire)
3°) Enduire la tranche du livre avec de la colle blanche genre colle à bois, qui rentre bien dans les entailles.
4°) Placer dans les entailles des petites longueurs de ficelle, (genre ficelle à rôti) qu'on laisse dépasser de 2 à 3 cm de chaque côté.
5°) Remettre une couche de colle blanche. Puis sur cette couche, placer une bande de gaze qui viendra se rabattre sur les pages extérieures, et sur les extrémités des morceaux de ficelle. On a un assemblage très solide.
En fonction de l'épaisseur du livre, on peut après séchage remettre une seconde bande de gaze et une autre couche de colle.
Après séchage, et éventuellement la deuxième couche de colle (tout dépend de sa fluidité) coller ensemble les deux ou trois premières pages, puis les deux ou trois dernières.
Ces pages collées ensemble serviront ensuite à coller la couverture.
Je ne colle pas la couverture sur la tranche du livre, mais seulement sur la première et la dernière page. Ainsi, quand on le manipule, la tranche de la reliure joue séparément de la tranche des pages.
L'avantage est qu'il faut deux bouts de contreplaqué, trois serre-joints, une scie à métaux (ou une lame seule), de la ficelle fine et de la colle blanche. Ca se fait sur un coin de table.
L'inconvénient est bien sûr que le livre ne s'ouvre pas à plat, comme avec les relures à boudins, et que pour l'ouvrir en grand, on doit forcer et "briser" la reliure. (Ce qui est arrivé à des générations de livres innocents). Mais la qualité du travail est belle.
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