Auteur: ASj
Date: 31-08-2005 15:48
1/ « Ce qu’on l’on nome les règles sont des constatations qui ont été faites au fil des années sur ce que les gens trouvaient beau. Par exemple, avec le temps, les artistes se sont aperçus que certaines proportions étaient de façons générales plaisantes à l’œil. »
2/ « Les règles sont une constatation de ce que les gens trouvent beau. (…) Pourquoi est-ce que Twiggy est jolie de même que Marilyn ? Elles ont toutes les 2 les même proportions. » [ là qd même on se marre, c'est vrai que ttes deux se ressemblaient bcp, surtout de par leur visage … ]
3/ « Pour la beauté et pour la physic (…) les rêgles sont une constatation (…) On peut ne pas être d'accord mais la pomme tombe toujours. »
Bonjour Gaetan
Les règles classiques que vs évoquez ont été (re)verrouillées par la Renaissance Italienne. C'était une tentative de modélisation mathématique issue de l'observation rigoureuse de la Nature (« ordre suprême ») (par exemple obtenir des séries mathématiques de la pousse des feuilles d'un arbre …). Le tout en réaction, d'une part à certaines formes de décadences et autres hédonismes échevelés (les profanes) ; d'autre part au sentiment de piétinement esthétique après la béance obscure du Moyen-Âge. Cette modélisation est devenue obsessionnelle, jusqu'à ce que la lenteur apportée par l'utilisation de l'huile par les artistes du nord redonne un peu de tps au tps, et à la réflexion (« le réalisme ne serait-il pas finalement autre chose que ces modélisations mathématiques ? »)
Et prenons Da Vinci qui introduit – entre autre – le sfumato (rendu atmosphérique des contours) ou le bleuissement des lointains, il n'y a plus rien là de mathématique.
(Soit dit en passant, les règles iconiques du Moyen-Âge n'ont rigoureusement rien à voir avec celles érigées par le quattrocento italien …)
N'oubliez pas que tout ceci ne sont que des PROPOSITIONS, des TENTATIVES, des ACTES DE FOI qui n'ont jamais manqué d'être ensuite parfaitement mis à bas. L'histoire de l'art n'est ne s'est jamais écrite qu' A POSTERIORI.
Les modélisations mathématiques que vs évoquez ont un contexte historique. Elles st loin d'être une soi-disant universelle physique du beau. Certes elles étaient « opérantes » ; elles servaient surtout à former les artisans apprentis des générations suivantes … ou à engranger des recettes (ds les 2 sens du terme).
Vos assertions tiennent très difficilement la route, qd elles ne st pas simplement ridicules … (Ne sauriez-vs pas que les canons de la beauté féminine n'ont eu de cesse de changer ?). Votre attachement au modèle – irréfutable – des lois physiques de la pesanteur est limite un acte de foi désespéré. Qui voudriez-vs tellement convaincre ou rassurer ?
Dès le début le propos est fumeusement branlant (« les règles sont des constatations qui ont été faites au fil des années sur ce que les gens trouvaient beau »). À cette époque, les gens s'étripaient sur des divergences de foi ; leurs motivations de modélisations représentatives (ce que vs entendez par « règles ») obéissaient à des idéaux un rien plus urgents et fanatiques. Il n'y avait pas alors de chercheur en socio pour savoir ce que les gens « trouvaient beau » ; il s'agissait de convaincre les masses, d'emporter leur adhésion à la cause de l'Eglise (le pouvoir). Et donc d'être efficace, point barre.
Les propositions esthétiques divergentes sont venues en contestataires, et souvent correctement réprimées.
Maintenant si vs voulez, on pourrait aussi vs dire que « vs avez certainement raison ». Mais faudrait alors penser à faire passer les formules de votre « Beau Universel » … ou rapidement songer à vs faire le beurre que cette inébranlable découverte mériterait avt qu'on vs pique le créneau.
À suivre ~ ASj
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