Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 27-08-2005 11:19
Ah Simon ! Figurez-vous que je m'étais fait la même réflexion que vous, c'est à dire que j'imaginais une clé à griffe travaillant à plat, comme il en existe en plomberie ou autres corps de métiers au catalogue de chez F.... (je vois que je ne suis pas le seul à vouloir tout acheter sur ce catalogue). Ceci conviendrait parfaitement sauf que bien souvent le bloc arrière reste prisonnier, il faut donc, hélas, démonter ce bloc la plupart des cas en grande crainte de tout abîmer.
Quelques objectifs, cependant, n'ont pas de bloc arrière prisonnier, ce sont les objectifs de la classe des apo-ronar ainsi que certains télés anciens comme le telé-arton pour lequel presque tout le verre est en avant de la planchette. On peut donc les monter/démonter sans enlever le bloc arrière.
Donc à partir du moment où il faut dévisser le bloc arrière, un outil simple de type 'plaque découpée' suffit largement une fois l'objectif séparé. J'ai un outil-plaque Toyo, mais vous avez raison : le vrai euro-patriote ne prendra qu'une clé Ro'stock pour démonter ses optiques de Münich sur Compur ;-)
Reste l'angoisse de « foirer » le remontage et de ne pas respecter une cote au centième. Hervé D. a bien raison de mentionner le quart-de-tour-arrière qui est de rigueur sur tous les remontages de pas fins surtout, pour bien reprendre le filet. Mais je crois connaître un peu Simon C. et je ne me fais guère de souci à ce sujet.
Il ne faut pas se faire de souci non plus vis à vis de la mise à la cote finale du serrage, du moment qu'on ne démonte que le bloc arrière et qu'on ne touche pas au bloc avant qui reste bien sagement sur son obturateur avec ses petites bagues d'épaisseur au centième bien cachées. En principe le filetage arrière se remet en appui en butée, du moment qu'on utilise la bonne planchette de bonne épaisseur ; par exemple avec un N°1, il faut qu'on respecte bien la fine épaisseur obligatoire pour cette dimension d'obtu. En effet, il ne faut pas que la bague de serrage vienne toucher le barillet arrière comme cela pourrait arriver avec un grand angle classique monté sur une planchette d'épaisseur excessive.
En principe il n'y a pas à démonter le bloc avant sauf si on veut passer un obturateur d'une optique à l'autre. Pour les grands angulaires, plus ils sont modernes, plus ce transfert fait par un amateur expose à une perte de qualité optique. Pour un vieil apo-ronar aucun souci ; mais pour un asphérique 100° moderne, le retour en usine semble de rigueur si on veut échanger l'obturateur. Pour les optiques disons des années soixante... pas de problème mais attention aux petites bagues d'écartement ; si vous en trouvez, vous serez hanté par cette question : la bague est-elle là pour l'objectif ou pour l'obtureteur ?? Personnellement, je vote pour garder la bague avec l'objectif, considérant que l'obturateur est à la cote, mais j'avoue que je ne lancerais pas dans l'échange d'obtu sur un grand angulaire moderne.
Reste le démontage du bloc arrière, a priori il doit venir à la main. En cas d'insuccès, une clé à sangle sera bien utile, chez Micro-Tools en proposent une mais on trouve désormais en supermarché une clé à sangle pour ouvrir les bocaux qui réalise la même fonction pour une fraction du prix de l'outil spécialisé. C'est vous qui voyez, en ce qui me concerne, à peine avais-reçu ma clé à sangle de chez M-T, en m'extasiant, en pensant à tout le chemin fait par cet objet depuis sa fabrique d'extrême-orient, passant en Amérique du Nord puis en Allemagne pour arriver chez moi, que ma soeur me montrait fièrement sa clé à bocaux, trouvée pour trois-francs-six-sous au "Coccinelle" de Quingey (Doubs). Comme dit le dicton comtois : si on le trouve au Coccinelle de Quingey, alors ont devrait le trouver chez Grossiord aux Moussières.
Bien à vous et bon démontage, Simon.
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