Auteur: Marc Nocart
Date: 13-07-2005 18:09
Claude-Alain,
En préambule je précise que je n'ai pas d'actions chez RH Designs.
Pour moi, les plus des consoles proposées sont les suivants:
1- un système de travail cohérent avec celui de la prise de vue
2- le respect des vrais grades pour chaque papier
3- les fonctionalités imaginées par des tireurs
4- le coût
1- L'unité de travail est le diaph, comme à la prise de vue. Vous choisissez votre unité de travail (de 1/24 à 1/2 diaph). Et vous raisonnez comme qd vous exposez un négatif, et non plus en secondes. Avant, j'effectuais les calculs sur ma calculette, ici, c'est direct. Les bandes test ont des progressions linéaires en densité, elles se font très vite, et vous cernez les "bons " temps avec un confort appréciable. Avec un peu de pratique, vous traduisez très vite en termes de variation d'exposition les variations de densité que vous cherchez à obtenir.
2- Respect des grades
Sur la console ILFORD, ce réglage de grade (soit la proportion de lumination du papier au Vert par rapport à sa lumination au Bleu) est le même quelque soit le papier, ce qui donne un résultat propre à chaque papier, en fonction de sa sensibilisation chromatique. Le réglage appliqué est celui qui était propre au Multigrade II RC, un papier des années 70....
La variation de grade sur la console ILFORD s'opère par variation de la puissance de chaque lampe, tandis que RH opère par une utilisation à pleine puissance des lampes mais en exposition séquentielle, avec une durée propre à chaque lampe.
Le système RH est plus simple (on supprime l'électronique de la partie variation de puissance), mais elle requiert quelques changements dans les habitudes de tirage.
Imaginons un tirage sur du grade 2, avec un temps d'exposition de 10 secondes. Vous souhaitez par exemple "retenir" un visage pour un tiers de diaph (soit environ 2 secondes ).
Faisons l'hypothèse qu'au grade 2, le ratio Bleu /vert de votre papier soit de 1(très fréquent), vous allez exposer votre papier 5 sec au vert et 5 sec au bleu.
Si vous maquillez pendant deux secondes mlors de la phase d'exposition au vert, au final, votre visage aura été exposé 5-2 = 3 secondes au vert et 5 secondes au bleu. Du coup; le ratio sur cette zone est de 3/5 = env 1.7 et le contraste local de votre papier aura augmenté (il est de 3)...
L'astuce, c'est d'exposer votre tirage à 8 secondes, et vous rajoutez 2 secondes en maintenant la maquillette sur le visage.
Donc on fonctionne plus en "burn" qu'en "dodge", comme disent nos amis anglo saxons (si on en a encore par les temps qui courent).
3- les fonctionalités
Ce ne sont bien sur que des fonctions de confort, mais elles ont une utilité certaine. Par exemple la compensation du dry-down (comme sur les timers Zone VI), les deux canaux pour travailler en Splitgrade.
La fonction de "burn"automatique est aussi très pratique, avec le cacul automatique de l'incrément d'exposition, couplée à une temporisation qui permet de positionner son masque au -dessus du tirage.
Bref, plein de petites intentions pensées par des gens qui avaient envie de se simplifier la vie
4- Le prix
La fabrication RH est de bonne facture sans atteindre la qualité professionnelle d'ILFORD (connectique, boitier en alu moulé sous pression). Mais le Rapport Qualité Prix est très correct.
J'ajoute que le Dr Ross, qui préside aux destinées de cette maison, porte personnellement un soin particulier aux demandes de ses clients, avec une réactivité qui mérite d'être soulignée.
Le site RH www.rhdesigns.co.uk , comme celui de Chris Woodhouse ktphotonics.co.uk (associé à la conception de certains produits) valent la visite: outre le téléchargement des manuels et la commande, critères de choix.
J'utilise depuis plus de 2 ans l'Analyseur 500, qui état à l'époque la seule alternative envisageable à la console Ilford. Il permet, en plus de la fonction timer, de visualiser jusqu'à huit points du tirage et de les positionner sur la courbe de noircissement du papier. En théorie, c'est parfait, mais en pratique, le facteur limitant réside dans la tolérance de fabrication du papier. Et cette tolérance est bien supérieure au degré de précision nécessaire (soit 1/24 diaph).
Aujourd'hui, je regarderais plutôt le StopClock 500, qui est l'équivalent grandement amélioré de la console CPM.
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