Auteur: Christophe
Date: 04-04-2003 00:02
Bah alors, Michel , faut sortir un peu (sur internet, c'est suffisant!)
Holga (aaahhhh, Holga!) est un des dernier representant de ce qu'on appelle les toy camera.
Au même titre que le sténopé ou le polaroid, et bien que n'aillant pas la même légitimité historique, artistique ou commerciale, les toy cameras ont une place pleine et entière dans les procédés de prise de vue photographique méconnus, pour une approche de la photo "autrement". Leur reconnaissance est en cours, notamment par la parution d'ouvrages pratiques sur la photographie alternative ou de monographie. Leur existence en elle même démontre que seule l'image, la créativité qui y est associée et l'émotion qu'elle dégage compte.
A l'origine des TC se trouve l'idée folle et poétique, née aux Etat Unies dans les années 1960 (il n'y a pas de hasard) que l'on pouvait utiliser (ou plutôt détourner!) pour un usage créatif et artistique des appareil photo très bon marché initialement développé pour être utilise par des enfants (d'où le terme de toy cameras). Ces appareil, pour beaucoup d'origine asiatique, se composaient d'un boîtier en matière plastiques, souvent peu étanche a la lumière, alimentée en rouleau de 120, une "optique" (même si le mot est un peu fort!) a une ou deux lentilles en matière plastique, a deux ou trois positions de diaphragme, l'obturateur étant etant actionne par un système a ressort, obturant environ au 1/100s. L'archétype de ces TC est le Diana, fabriqué jusqu'au années 70 a Kawloon, HongKong, dont les clones furent nombreux (le dernier encore sur le marché étant le Holga). Si la technique est le lien entre le photographe et la réalité, le point d'appui, les TC soumettent l'utilisateur et le spectateur à un monde irréel et enfantin, avec une excitation qu'on du ressentir les premier photographes. Dans notre monde régit par le révolution de l'image technique, les TC sont des troublions, des empêcheur de penser en rond, les balises d'un autre monde. Une veritable cure de jouvence photographique! Les TC remettent en question de nombreux prérequis assénés par la photographie moderne : l'image doit être nette et de bonne définition, doit avoir une gamme de ton importante et doit être la plus fine et détaillée possible pour être considéré comme correcte. Les utilisateurs non-avertis se mettent gravement en danger de perte de repère photographique. L'usage des TC mettent le photographe a nu, l'oblige a voir plus loin que la technique et l'équipement, lui impose une plongée dans l'image plus rigoureuse et plus astreignante qu'il n'y paraît. Paradoxe, ils renouent avec la tradition dadaïste voire surréaliste (flirtant parfois avec l'écriture lumineuse automatique) tout en produisant des images impressionnistes.
Qu'importe le flacon pourvu qu'on ai l'ivresse!
@+
Christophe, Heureux possesseur de 5 holgas tous bricoles, dont un avec pose B et un avec ... un trou a la place de l'optique, et d'un Diana (rare!)
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