Auteur: romain
Date: 09-06-2005 13:10
Bonjour,
Il existe des signes typiques parfois présents sur des tirages réalisés à partir de négatif au collodion humide. Ce sont des stries parallèles très fines qui, la plus part du temps, sont en direction d'un angle du tirage. Elles proviennent du mode de couchage du collodion sur la plaque de verre.
Si vous avez l'occasion de voir des tirages de Legray lors d'une expo vous pourrez retrouver ces traces qui proviennent de l'original.
La question de l'identification des techniques photographiques est difficile. Il faut voir, voir et voir des images pour exercer le regard. Par la suite il est possible d'identifier beaucoup de techniques et d'éviter les pièges. Parfois il est nécessaire d'avoir recours à une loupe binoculaire. Mais ces stries du collodion humide sont visibles à l'oeil nu.
Entre une matrice négative au collodion ou à l'albumine, pas de différence visible sur un tirage par contact. En revanche il est possible de différencier un positif sur verre au collodion d'un positif sur verre à l'albumine par la finesse des amalgames de grains d'argent (ici un microscope ou une projection est necessaire)
La couleur à elle seule ne peut être un facteur discriminant parce qu'elle dépend d'avantage du processus de développement (suivant le développateur utilisé et le virage)
Enfin un certain type de craquelure sont parfois visibles sur le bord des plaques albuminées. Elles sont différentes de celle observées sur les papiers albuminés. Mais je n'ai jamais vu ce type d'information sur les tirages parce que ils sont systématiquement recoupés.
Il existe un album fantastique à la Georges Eastman House (Rochester, N.Y.) réalisé par un photoclub des années 1860. Il est extrêmement instructif et précieux parce que les opérateurs ont légendés sous les tirages (papiers salés et papiers albuminés) qu'elles étaient les matrices utilisées: collodion humide ou callotype. Eh bien je défie quiconque de faire le test et d'obtenir plus de la moitié de bonne réponse. C'est extrêmement intéressant de voir la finesse qu'ils ont pu obtenir grâce aux cirages et à la sélection des papiers. Le calotype n'a rien à envier de la finesse du collodion.
Romain
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