Auteur: Georges Giralt
Date: 18-05-2005 10:12
Bonjour !
Je ne répondrai que sur la lumière froide.
La lumière froide est en fait un tube fluorescent (comme les "néons" de nos cuisines ou les ampoules dites basse consomation). Ce tube contient un gaz, généralement de l'hydrogène à basse pression qui ionisé par le courant qui le traverse produit une forte dose d'ultra violets et pas grand chose d'autre. Sur les parois du tube on dépose une poudre phosphorescente qui excitée par les uv de l'hydrogène donne en réponse une lumière de couleur variable, généralement assez bleue dans le cas de l'agrandisseur.
On parle de lumière froide car cette lumière n'est pas produite par échauffement d'un filament mais par excitation electronique. Le tube est donc au pire tiède voire froid.
Le rendement lumineux est bien meilleur (puisqu'on ne perd "rien" en chaleur et lumière non visible (infra rouge) Cette lumière n'est pas composée d'un spectre continu mais de raies plus ou moins nombreuses (tubes lumière du jour ) et plus ou moins bien réparties. Inconvénient : il faut une haute tension (souvent voisine de 800 V sur les têtes Durst) ça met longtemps à chauffer (jusqu'a 1/4 heure sur ma tête Durst) et ça n'aime pas trop les cycles allumage/extinction typiques en tirage... En viellisant, les tubes noircissent un peu (du à des réaction chimiques parasites des poudres dans le tube) ils deviennent moins lumineux, et finissent par ne plus s'allumer. Bien sur, au passage, la température de couleur change (à cause du changement de composition de la luimière)
Avant, nous n'utilisions que des papiers à grades fixes dans nos labos, et ces papiers étaient sensibles qu'au bleu (et à l'UV...mais bon, les optiques qui "passent l'UV" ne sont pas légion) donc, pour obtenir de la puissance, les poudres ne produisaient que du bleu. Le papier multigrade a besoin de lumière bleue (filtre jaune) ou verte (filtre magenta). Si la lumière source ne contient pas de vert, on pourra filtrer tant que l'on veut, on n'obtiendra pas de vert.... et donc pas de grades "durs".
Pour pallier ce PB, Aristo (et d'autres) ont fait des tubes produisant du vert ou des têtes à 2 tubes, un bleu et un vert. On change de grade en jouant sur le filtrage (mono tube) ou sur le rapport entre tube bleu et tube vert sur les bi tubes.
L'avantage de la tête à lumière froide est que l'on éclaire avec un serpentin de forte surface proche du néga, donc des temps de pose très courts (utile sur les grands formats et les forts rapports d'agrandissement) comme la lumière est froide, le négatif ne souffre pas. Comme la lumière est diffuse, les poussières et "pétouilles" sont minimisées sur le tirage, ainsi que le contraste moyen. Il faut donc en tenir compte au dev. du négatif afin de compenser.
Après, on aime ou on aime pas....
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