Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 17-03-2005 14:22
Oui, M. Friche, ne vous inquiétez pas, vous n'avez en rien semé la discorde sur galerie-photo, c'est le jeu normal de la libre expression sur un forum où se croisent et s'apprécient des photographes professionnels et des amateurs passionnés issus de bien au-delà du monde francophone qui est déjà assez étendu géographiquement ! Je crois que j'avais un peu perçu votre demande comme étant centrée sur des photos, disons, documentaires, et non pas pour la plaquette-produits distribuée à Bâle ;-)
Donc on peut avec sérénité résumer quelques points techniques. Vous en ferez ce que vous voulez.
- s'il s'agit de quelques photographies avec tirage sur papier, l'appareil traditionnel à film ira très bien sous réserve d'accessoires macro-photo, cela peut être des bonnettes ou des tubes allonge.
- les petits appareils compacts numériques ont la capacité de prendre des vues de très près, c'est à considérer.
- s'il s'agit de vues à travers une loupe d'atelier ou un microscope, l'appareil numérique est une solution parfaite. J'utilise en travaux pratiques un petit appareil numérique couplé au tube-photo d'un microscope, mais cela pourrait être une loupe de grossissment plus faible. Dans ce cas les objets sont nécessairement très plats et l'éclairage du microscope en réflexion suffit ; avec les loupes il y a parfois des sytèmes d'éclairage par couronne de fibres optiques qui donnent une lumière assez plate et diffuse qui peut convenir pour des petites pièces métalliques. Il y a dans le même esprit le flash annulaire utilisé, dit-on, par les dentistes ;-) Comme vous l'avez compris, le problème n'est pas tant un problème d'appareil qu'un problème de réglage fin des lumières en dosant le diffus et le dirigé, qui peut être pour des petits pièces une ou plusieurs fibres optiques sur col de cygne flexible.
- le problème principal des 'points chauds' ou réflexions spéculaires se maîtrise plus ou moins bien en jonglant avec des sources diffuses comme des lampes tungstène ou plus simplement le soleil éclairant une petite tente translucide dans laquelle on place l'objet à photographier.
- un autre intérêt de la prise de vue numérique est la possibilité de réglage des blancs quelle que soit la source ; ceci joint à la possibilité d'utiliser les appareils numériques avec des résultats corrects même en basse lumière, du coup cela redonne pas mal d'intérêt aux sources continues à lampes tungstène, qui obligent sur film diapositive soit à filtrer soit à utiliser un film spécial. Pour les très petites pièces la quantitié de lumière disponible n'a jamais été un problème, c'est plutôt le problème d'éclairer de grands objets qui est délicat et demande beaucoup de matériel d'éclairage puissant.
- les problèmes liés à la profondeur de champ limitée en proxiphoto font que lorsqu'on vise une image de qualité ordinaire pour incorporer dans un dossier technique sous forme informatique, les services d'un scanner à plat en tant qu'appareil à photographier des petits objets pas trop épais, aussi hérétique que cela puisse paraître (j'assume pleinement cette hérésie), sont à considérer, mais ne le dites pas trop fort aux photographes professionnels ;-)
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