Auteur: léonard
Date: 25-02-2003 20:35
re-bonjour...
J'ai en ma possession des dizaines d'articles qui traitent de près ou de loin de toutes les questions que j'ai pu recevoir jusqu'ici.
Donc...
Y'en aura pour tout le monde :-))) !!!!
N'ayant malheureusement que deux mains pour l'occasion, je me propose de dévoiler ici, au fur et à mesure de mon avancement, les diverses réponses que je peux vous fournir et trouver dans mes archives.
Pour la publication sur le forum (donc ici) ce sera du copier/coller... Je m'attends à ce que toute ma présentation soit chamboulée! Pas de panique, en cas d'intérêt de votre part, dites-le moi et je vous mailerai les textes en format .doc (Word)
Pour le premier "essai", je réponds (en partie) à qqn qui désirait connaître des recettes de révélateurs (films/papiers) à base de PYROGALLOL. Voici mes découvertes...
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Voici la plus ancienne formule à base d’acide pyrogallique ; l’ammoniaque y agit très énergiquement, mais donne du voile vert si on emploie pas de bromure de potassium dans le bain :
PYROGALLIQUE ET AMMONIAQUE
a. eau 100 cm3
acide pyrogallique 1,5 gr
acide citrique 0,3 gr
b. eau 100 cm3
ammoniaque (D=0,96) 10 cm3
bromure de potassium 6 gr
Prendre des parties égales des solutions a et b. On peut remplacer avantageusement la solution a par une solution contenant du sulfite de soude.
PYROGALLIQUE ET CARBONATE DE SOUDE
a. eau 500 cm3
sulfite de soude cristallisé 100 gr
acide pyrogallique 15 gr
acide sulfurique quelques gouttes...
b. eau 500 cm3
carbonate de soude 50 gr
Ceci est la formule de COOPER. Pour l’usage, on prend 20 parties d’eau, 20 parties de la solution a et 20 parties de la solution b, en additionnant quelques gouttes de bromure de potassium (1 :10). La solution de pyrogallique se conserve assez longtemps dans des flacons bien bouchés ; quant à la solution b elle se garde indéfiniment sans s’altérer. Ce révélateur est très apprécié pour du portrait ou des paysages. Il donne aux phototypes une tonalité agréable et peut s’employer deux ou trois fois ; mais il jaunit déjà au bout de quelques heures.
PYROGALLIQUE ET POTASSE
Ce révélateur agit plus énergiquement que celui à la soude et est préférable pour les instantanés ; cependant il brunit rapidement.
a. eau 500 cm3
sulfite de soude cristallisé 125 gr
pyrogallol 40 à 50 gr
acide sulfurique quelques gouttes
b. eau 200 cm3
carbonate de potasse pur 90 gr
sulfite de soude 25 gr
Pour l’usage, on prend :
eau 100 cm3
solution a 3 cm3
solution b 3 cm3
Ceci est la formule de EDER. On peut passer les négatifs avant fixage dans un bain d’alun afin d’éviter le soulèvement possible de la gélatine occasionné par la potasse.
PYROGALLIQUE ET ACETONE
Le révélateur au pyrogallol et à l’acétone donne une grande clarté aux négatifs, sans coloration ou soulèvement de la gélatine. Il fut dévoilé pour la première fois par MM. LUMIERE :
eau 1000 cm3
sulfite de soude 50 gr
acide pyrogallique 10 gr
acétone 100 cm3
On recommande, lorsqu’il s’agit de plaques surexposées, de développer d’abord sans acétone, et de n’ajouter celui-ci qu’après l’apparition des grandes lumières.
PYROGALLIQUE ET HYDROQUINONE
Un révélateur qui donne des clichés très purs est le suivant :
a. eau 100 cm3
hydroquinone 1 gr
b. eau 100 cm3
carbonate de soude 20 gr
c. eau 40 cm3
sulfite de soude 6 gr
pyrogallol 2 gr
acide sulfurique quelques gouttes
On prend pour l’usage 4 parties de la solution a, 1 partie de la solution b et 1 partie de la solution c.
Développement concentré
Le pyrogallol, additionné de sulfite, et en présence d’ammoniaque, de soude ou même de potasse, peut se conserver si les solutions sont en grande concentration. On dissout par exemple :
sulfite de soude 20 gr
carbonate de soude cristallisé 10 gr
eau bouillante 50 cm3
On laisse refroidir et l’on y ajoute 3 gr de pyrogallol. La solution est mise dans des fioles bien bouchées ; elle peut se conserver un certain temps. On prend pour l’usage :
révélateur concentré 1 partie
eau 5 parties
La solution diluée ne se conserve pas.
Révélateur pour papiers au bromure d’argent
a. eau 160 cm3
acide pyrogallique 1 gr
b. eau 480 cm3
sulfite de soude 1 gr
carbonate de soude 1gr
bromure de potassium (1 :10) quelques gouttes
Ceci est la formule de HERMANN. Pour l’usage, prendre parties égales de a et de b. On obtient de beaux tons noirs lorsqu’on utilise ce développement fraîchement préparé.
Révélateur pour plaques au chlorure ou au chloro-bromure d’argent
Ce révélateur nous vient de HUMAN. Il donne des positifs pour projections, etc... d’un ton noir profond et très prisé :
a. eau 150 cm3
acide pyrogallique 1 gr
acide sulfurique quelques gouttes
b. eau 150 cm3
sulfite de soude 15 gr
carbonate de soude 15 gr
bromure de potassium 0,3 gr
Pour l’usage, on prend parties égales de a et de b. Le ton devient plus brun lorsqu’on utilise ce révélateur depuis un certain temps.
Révélateurs pour plaques au collodion-bromure d’argent
On emploie le révélateur à l’acide pyrogallique avec addition d’ammoniaque, de carbonate de soude ou de potasse auquel on ajoute une certaine quantité de bromure de potassium, qui empêche la tendance au voile et augmente grandement les contrastes. L’acide pyrogallique est encore employé pour renforcer les clichés au collodion humide avant ou après fixage. On se sert généralement de :
a. acide pyrogallique 2 gr
eau 100 cm3
acide citrique 3 gr
b. azotate d’argent 10 gr
eau 100 cm3
On prend pour l’usage la quantité nécessaire de a, à laquelle on ajoute quelques gouttes de la solution b. Le renforcement agit d’autant plus lentement que la solution a contient plus d’acide citrique. Ce renforcement ne se conserve pas, il est donc bon de le rejeter après s’en être servi. Si l’on veut avoir un renforçateur se conservant bien, il faut faire une dissolution alcoolique de pyrogallol à 10%. Lors de l’emploi, on dilue avec de l’eau, on ajoute l’acide citrique et l’on procède comme précédemment.
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Pour terminer et pour répondre (rapidement ;o)) ) à J. Péquet, je n'ai que très peu d'expérience avec le papier Azo. Désolé de ne vous être d'aucune utilité sur ce coup-là.
La prochaine série portera sur des recettes de virages (une dizaine) allant des tons jaune - ocre - orangé au brun chocolat puisque beaucoup de gens me l'ont gentiment demandé.
Au plaisir de vous lire tous, bien amicalement, Léonard.
PS: Je répondrai à tout le monde, merci de votre patience.
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