Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 12-01-2005 11:20
David. Il faudrait citer ta référence et trouver l'argumentaire technique qui est derrière.
Si on s'en tient au modèle géométrique traditionnel que tout le monde utilise en fait comme M. Jourdain fait de la prose sans le savoir, la formule optique n'intervient pas et tout découle de l'hyperfocale classique H = f*f/(N*c), le seul degré de liberté du photographe est le choix de "c" et le choix du diaphragme de travail en découle pour une focale donnée et une PdC souhaitée. Mais ceci ne veut pas dire qu'il n'y a pas des finesses éventuelles mais qui sont impossible à représenter de façon aussi simple que les quelques formules classiques utilisées par exemple par Simon Clément dans Calcphot.
Les finesses sont les suivantes
- lorsque l'optique est utilisée au meilleur diaphragme, c'est la règle de la haute résolution en travail MF/GF sur sujets statiques, on est dans une situation où diffraction et aberrations résiduelles contribuent à parts égales à la qualité d'image. Donc dans ce conditions, stricto sensu, le modèle géométrique tombe en défaut doublement parce ce modèle ne tient compte ni de la diffraction ni de la présence d'aberrations résiduelles.
- le modèle géométrique donnant les limites de PdC reste néanmoins valable grossièrement pour calculer les limites pour les gros défauts de mise au point.
Sans doute est-ce là que se trouve l'argumentaire.
Une optique apo-repro était utilisée pour faire l'image à haute performance d'un objet parfaitement plan. Donc dans ce travail, on traque impitoyablement les moindres défauts de mise au point, et ceux qui restent malgré tout après avoir réglé la planéité de l'objet et du film, traqué les bascules parasites, ce sont justement les résidus de courbure de champ, les résidus d'abberations et la diffraction. Dans ces conditions, l'effet sur la dégradation de qualité d'image échappe au modèle géométrique de l'hyperfocale de M Jourdain : il faut appeler le Dr. Diafoirus à l'aide ;-)
La même optique apo-repro utilisée à usage général pour faire l'image de scènes tri-dimensionnelles, par exemple en photos de paysage, se comporte alors comme une bonne optique classique où on doit faire un compromis de profondeur de champ classique ; sous entendu : on est un peu moins exigeant que dans le cas plan-plan tout simplement parce qu'on ne photographie plus des objets plans, à l'exception notable de ce qui est à l'infini qui se conjugue vers le plan focal... sachant que les apo-repro n'étaient au départ pas optimisés pour l'infini.
Dans ces conditions, la théorie géométrique classique est un très bon guide pour le photographe, il n'y a pas lieu d'utiliser deux tables différentes, une pour l'apo ronar de 300 et l'autre pour l'apo-symmar-L de 300 ;-);-) et pourtant ces deux optiques sont très différentes !
On peut inverser le raisonnement, on décide de quelle qualité d'image on veut disposer au final, on en déduit le "c" qui n'est plus attaché à un format particulier mais à un travail spécifique, on en déduit les réglages de l'appareil. Je pense que c'est ainsi que procède Henri G. lorsqu'il projette d'avoir en final une image imprimée de telle qualité, avec telle trame pour tel format de page.
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