Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 05-01-2005 12:01
De nombreux microscopes étaient équipés d'une sortie pour film Polaroïd 8,5x10,5cm en cassettes ou 4"x5" en vue par vue. Donc non seulement c'est possible de faire du 4"x5" derrière un microscope, mais ce fut le pain quotidien de nombreux utilisateurs de film instantané en microscopie... jusqu'au jour où les gens on trouvé que c'était moins cher de sortir avec une imprimante vidéo derrière un caméra en monture C ou plus récemment un appareil numérique... J'en ai vu des images vidéo-imprimées ou numériques de la classe 500 k-pix que mes collègues prétendaient belles ! il fut un temps, avant l'arrivée des petits boîtiers silicium, où on ne faisait plus de photo du tout dans pas mal de labos, marre du prix du polaroïd, pas le temps d'attendre le retour du film 24x36 du labo. Au moins avec les appareils numériques, on refait de la photo scientifique... dans les labos dépourvus des compétences photo requises ! ;-);-)
Pour la formation d'image grand format derrière un microscope, il suffit en principe de reculer le plan image assez loin jusqu'à ce que l'image couvre le grand format voulu. On pourrait faire un image de un mètre carré si l'on veut, à condition d'accepter de poser... une nuit entière. Il y a différentes façon pour arriver à faire la netteté. Les solutions de bricolage démontent les oculaires et dépointent un peu l'objectif pour faire la netteté sur le film ; l'autre solution traditionnelle consiste à garder les oculaires mais à dépointer un peu. Les solutions professionnells passent par une optique-relais spécialement étudiée. Pour une optique métallographie optimisé infini-foyer, déponter de l'infini vers la surface d'un 4"x5" ne doit pas dégrader trop la qualité d'image mais il y des problème d'occultation par le tube de l'appareil, l'optique relais permet de régler plus ou moins les problèmes de champ.
Donc c'est possible mais je rejoins l'avis du spécialiste Gilles : le jeu n'en vaut plus la chandelle... du moins pour le photographe de laboratoire ;-) pour l'amateur passionné comme M. Soria qui a à sa disposition à la fois une belle 4"x5" et tout l'environnement de la micromécanique de sa région, il faut essayer, bien sûr ;-);-) "à la chambre, tout est possible.. mais si tout n'est pas forcément raisonnable".
Pensez tout de même aux temps de pose qui croissent comme la surface à illuminer, d'où les problèmes de stabilité du montage en poses longues. C'est là, à mon avis, l'une des limites qui fait perdre en flou de bougé le gain sur le grain du détecteur. Car en gain optique il n'y en a pas, on utilise la même optique dont le champ couvert et la limite de pouvoir séparateur est fixe quelle que soit le grandissement final. Si on voulait faire une estimation il faudrait compter le nombre de pixels équivalents dans l'image que donne un microscope, c'est tout de même une très belle image qui gagne à passer du 24x36 au 6x6... mais pas beaucoup plus. Par exemple un objectif de microscope possède une limite de diffraction (en période de coupure), disons, de un micron pour être réaliste (cela dépend de l'objectif évidemment). Avec un champ, allez, pour un 10X qui peut atteindre le micron de résolution, de 3x3 mm cela nous donne 6000x6000 pixels à deux pixels par période de coupure : c'est une belle image !!
encore faut-il conserver toute la netteté pendant la pose...
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