Auteur: robert colognoli
Date: 24-12-2004 09:28
Nouvelle rubrique mensuelle sur le forum – "La phrase du mois - janvier 2005".
Au cours de différentes lectures, j’ai relevé quelques phrases, citations, aphorismes… qui m’ont paru intéressants et qui pourraient donner matière à discussion, provoquer des réactions, critiques, ou simplement faire réfléchir sur la photographie.
Je souhaiterais vous présenter chaque mois, un échantillon pioché au hasard dans la boîte.
Chaque mois, un nouveau fil, intitulé «la phrase du mois », sera ouvert au même moment où Henri Peyre publie les nouveaux articles sur le site.
Notre souhait est de déclencher vos commentaires, engager une discussion interactive, alimentée par vos expériences, lectures, qui pourrait se prolonger jusqu’au mois suivant ou une nouveau thème sera proposé.
Je vous demanderais donc de participer activement, à chaud, ou à froid après avoir ressorti un bouquin, retrouvé un article, ce qui demande, bien sûr, un petit effort mais qui laisse toujours quelque chose en retour … ceci pour nous faire profiter de votre propre perception ou de celle d’un auteur qui vous a touché.
Cette rubrique ne peut fonctionner que grâce à votre participation pour permettre au fil de rester en bonne place sur le tableau et de ne pas être oublié en quelques jours!
S’il y a matière, et j’en suis persuadé, je ferais après quelques temps, une sorte de compilation qui pourrait trouver sa place dans la bibliothèque du site sous forme d’un « à propos de… », ou d’un « dictionnaire des citations », formule à déterminer suivant la teneur des commentaires.
Pour cette nouvelle année et comme citation initiale, je vous propose une réflexion d’Hervé Guibert, tiré du livre, «L’Image Fantôme». Réflexion sur l’appareil photographique, (une question qui me semble d’actualité et qui devrait connaître un franc succès si l’on se réfère aux 160 interventions sur le thème de la poussette à trois roues pour transporter son « cher » appareil).
« L’Image Fantôme » est un petit livre de 172 pages, en format de poche.
Hervé Guibert, écrivain et photographe sensible nous donne soixante quatre textes dont le plus court fait quatre lignes et le plus long quelques pages… réflexions, digressions sur la photographie.
C’est facile à lire, ça nous emmène dans la « photo » et dans l’intimité de l’auteur. C’est parfois émouvant et toujours intéressant.
Des personnages traversent ce livre, on les retrouve ça et là, signalés par une seule lettre, personnages des soixante quatre épisodes d’un roman…photo !
« L’image fantôme ».
Les Editions de Minuit – 1981.
ISBN : 2 -7073 – 0585 – 5
Du même auteur, lisez aussi « La photo, inéluctablement », recueil d’articles sur la photographie, parus dans « Le monde » entre 1977 (Hervé Guibert n’avait pas vingt trois ans) et 1985.
520 pages, 167 textes qui passent en revue l’actualité photographique de cette période: expositions, manifestations diverses sur la photographie, portraits d’auteurs vus par Hervé Guibert il y a vingt cinq ans, certains débutaient, d’autres nous ont quittés. Ca nous ramène vingt cinq ans en arrière ; à l’époque, je ne savais même pas ce qu’était une chambre… photo!
Premier article : « Bill Brandt – La lumière de l’ombre » à propos de son livre « Ombre de lumière ».
Dernier article : « Photographies indiennes – Les vérités indiscrètes » à propos dune exposition au Palais de Tokyo.
« La photo, inéluctablement »
Gallimard – 1999.
ISBN 2-07-075183-X
Ce sont deux livres passionnants sur la photo… sans une seule photo; ça c’est fort!
Etes-vous intéressés par cette rubrique, êtes-vous prêts à participer?
Voici donc cette première citation, à vos commentaires, faites vivre cette rubrique!
« L’appareil photo est bien un petit corps autonome, avec son diaphragme, ses temps d’ouverture et de rétraction, son boîtier comme une carcasse, mais il est un corps mutilé, on doit le porter sur soi comme un enfant, il est lourd, il se fait remarquer, on l’aime aussi comme un enfant infirme qui ne marchera jamais seul mais à qui son infirmité fait voir le monde avec une acuité un peu folle ».
Hervé Guibert, « L’Image Fantôme ».
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