Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 23-11-2004 00:05
Si je vois parfaitement l'intérêt d'une optique 24x36 inversée pour faire l'image d'un champ de l'ordre d'un timbre poste, je ne vois pas bien l'intérêt d'un 24 mm si ce n'est pour éviter un trop grand tirage de soufflet ; si vous êtes à un rapport d'agrandissement G=7x la distance objet-objectif devient égale à la focale à 14% près (Ext = 1/G x F dans ce cas, G=7 : Ext = 14% de f). Ce 24 mm est-il bon au rapport 1/7 en utilisation normale ? n'est-il pas meilleur en infini-foyer ? çà peut marcher cependant mais j'ai toujours eu quelques présupposés négatifs contre l'utilisation de grands angulaires en photo rapprochée... surtout les rétrofocus des appareils reflex ;-) (sujet classique de discusion dans la maison Distagon).
Donc je prendrais idéalement un 50 macro inversé mais monté sur une chambre monorail avec châssis rollfilm pour avoir les 7x50 ~350 mm de tirage. Ou bien entendu la solution des perfectionnsistes à la chambre, un Luminar spécialisé qui est un tessar inversé spécial macro...
Reste à évaluer les limites de diffraction. Au rapport 7x l'écart entre l'ouverture gravée f/11 et l'ouverture numérique effective mesurée du côté de l'objet est faible. Donc ramené au niveau de l'objet en gros à f/11 quelle que soit la focale votre limite de résolution sera de 11 microns environ (ramenée au niveau de l'objet, attention pas mesurée au niveau du film), ce qui fait 77 microns sur le film. L'intérêt du rollfim c'est d'effacer complètement le grain ; mais pour avoir la résolution haut-de-gamme, il faut une optique macro et ne pas diaphragmer trop.
En résolution pure il fait être lucide sur l'excellence d'un scanner à plat. 2400 points par pouce est une résolution raisonnable et crédible pour un scanner à plat d'amateur. Ceci nous donne une limité de résolution de l'ordre de 2540/2400 = 10,5 microns. Pour faire mieux en macro classique, il faut
- être à un grandissement notablement supérieur à 1 et ne pas diaphragmer plus que f/11
- ou être en 2f-2f mais alors il ne faudra pas diaphragmer au-delà de f/5,6 car l'ouvertture numérique effective en 2f-2f est doublée !! on voit au passage l'intérêt de travailler avec une optique 24x36 macro inversée avec un grandissement notablement supérieur à l'unité : on tombe dans des diaphragmes de l'ordre de f/11 et on est deux fois moins gêné par la diffraction qu'en position 2f-2f
Indépendamment de l'éclairage, le rendu des volumes des petits objets par un scanner n'est pas le rendu de projection cônique classique puisqu'il y a raccordement de tous petits champs de l'ordre du cm^2. L'objet est donc étiré bizarrement sur l'image, un peu comme une perspective cavalière. Mais pour documenter sans but artistique de petits objets centimétriques épais de quelques millimètres, je n'utilise plus la macro ordinaire : le scanner à plat offre un service supérieur si on n'est pas regardant sur l'éclairage et le rendu géométrique.
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