Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 22-11-2004 19:51
Capteurs courbes : très difficile pour deux raisons. 1/ Il faudrait que les optiques aient de la courbure de champ volontaire un peu comme les objectif CF de projection prévus pour les diapos bombées ;-) qui dit courbe en l'occurence dit sphérique et non pas cylindrique qui ne serait qu'un compromis rendant impossible la focalisation parfaite derrière une optique à symétrie de révolution comme toutes celles que nous utilisons.
2/ les techniques de photolithographie travaillent en correspondance "plan-plan" entre le photomasque qui crée les motifs sur le silicium et la plaque de silicium elle-même qui sert à fabriquer les capteurs. a priori rôder une plaque de silicium en creux cela ne poserait pas forcément de problèmes sauf que la courbure qu'il faudrait serait de plusieurs degrés eu bord, les optiques de course qui font le transfert de photolitho devraient également être à courbure de champ. Cela me semble impossible non pas techniquement mais parce qu'il faudrait une courbure par focale utilisée !!
Bref pour résoudre la question des rayons inclinés en capteur silicium de type 'puits profond', il y a une autre solution optique qui sera détaillée lorsque j'aurai un peu de temps pour faire avancer un article sur les pupilles que j'ai en projet avec Yves Colombe. Cette solution c'est celle des optiques rétrofocus à grandissement pupillaire important, tendant vers le type télécentrique. ce type d'objectif est bien connu des spécialistes en intruments de mesure optique, les optiques pour capteur de reflex numériques concues spécialement résolvent ainsi la question des rayons inclinés.
Ce qui est très difficile à expliquer dans une optique grand angle à fort grandissement pupillaire, donc tendant vers le télécentrique, c'est qu'on peut avoir des rayons inclinés de +-50 degrés en entrée qui ne donnent que +-10 degrés en sortie sur toute l'image du centre au bord. Le secret est de renvoyer la pupille très loin devant l'objectif, à la limite dans une optique télécentrique quelle que soit sa focale à f/16 en sortie tous les rayons ne sont inclinés que de +-2 degrés... c'est un exemple extrême mais on voit qu'entre l'optique quasi-symétrique où en sortie les rayons sont aussi inclinés qu'en entrée soit +-50 degrés en bord de champ pour un grand angulaire de 100 degrés, on peut en rejetant la pupille progressivement vers l'avant descendre autour de +-20 degrés sans trop de problèmes. Un autre avantage de principe des optiques télécentriques ce serait non pas d'échapper à la règle du cos^4 (theta) mais de substituer à un theta de 50 degrés "ordinaire" en bord de champ à un theta de 10-20
degrés.. Plus de souci avec les filtres dégradés concentriques, etc... mais qu'est ce qu'on attent pour des grands angulaires télécentriques de chambre ? quelques détails mineurs comme : une difficulté à obtenir une qualité d'image qui atteigne celle des quasi-symétriques, voir l'histoire du distagon-40 contre le biogo-38 ; plus le truc impossible : dans un télécentrique il faudrait un diamètre de lentilles en sortie au moins égal au diamètre du format à couvrir... donc messieurs les vingt-vingt-cinquistes, dormez tranquilles, vous pouvez garder encore longtemps vos 'diabolos' d'alu et de verre de formule quasi-symétrique que vous mettez devant vos chambres, c'est pas demain la veille que le commercial de chez Télé-Centrique viendra vous proposer ses produits...
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