Auteur: Nicolas Marailhac
Date: 14-09-2004 13:42
Bonjour,
Pauline propose quelque chose. Je comprends que les conditions proposées peuvent ne pas convenir à certains. Mais le cadre est clair, alors pourquoi critiquer?
Il y a des faits, d'un côté. Par exemple, que les projets culturels publics, quels qu'ils soient, ont en général des budgets ridicules, ou alors sont très soutenus politiquement. Avec toutes las variations possibles de compromission.
Il y a des publics, de l'autre. Publics d'auteurs, publics de spectateurs. Il y en a qui ont des choses à dire, à montrer, etc. Il y en a qui demandent à voir, sont curieux d'entendre, veulent sentir, etc.
Parfois, il y a des gens qui ont la possibilité de créer un espace de rencontre, comme c'est, semble-t-il, le cas pour l'équipe dont fait partie Pauline. Je pense que ça vaut le coup d'être respecté a priori. J'imagine qu'une bonne partie des frais engagés concernent la programmation cinématographique. Si ça se trouve, tout cela est mis en place par une équipe avec plein de bénévoles, peut-être même dans un cinéma associatif (et peut-être même que ce cinéma se signale par une grande clef en façade, qui sait? :-) Ça pourrait être possible…). Sans trop m'avancer, je pense que l'expression "partenariat avec la ville de Paris" signifie que les organes de communications municipaux transmettront l'information, mais pas que la mairie donnera des sommes colossales pour régaler les publics et intervenants.
Des fois, il faut être pragmatiques, non? Cette manifestation va peut-être essayer de toucher un large public et de proposer rencontres, projections et soirées à des tarifs accessibles quand ce n'est pas gratuit. Une bonne occasion de faire connaître son travail pour un photographe amateur, plutôt qu'une entreprise d'expropriation malhonnête (je dis bien "connaître" et pas "vendre"). Par exemple, comment est-ce que cela se passe pour le salon de l'association Jeune Création? Les artistes ne sont pas rémunérés que je sache, les œuvres ne sont pas obligatoirement vendues, etc. Certes, la manifestation est bien différente et le public touché est bien différent… Je suis d'accord.Ça souligne bien le fait qu'il faut savoir être pragmatique.
J'en connais, des qui sont pas très loin, non seulement ils n'ont aucun partenariat avec aucune mairie, mais en plus ils demandent des sous pour que quelque chose soit accroché ou présenté sur leurs murs! :-) Et il y a des gogos pour qui ça marche… Quel monde, hein!
Petite question impertinente: est-ce que les remarques auraient été les mêmes si à la place d'une programmation cinématographique sur le thème donné, Pauline avait parlé de rencontres de graphistes internationaux engagés dans l'estampe de grand format, soutenue par un partenariat avec Amnesty International?
:-)
N
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