Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 02-09-2004 10:01
La dernière livraison d'un hebdomadaire français d'information nous invite au voyage à Florence. L'une des vignettes illustrant l'article nous montre un campanile en train de tomber sur le (ou sur la) photographe. Un examen attentif permet de mettre le service de documentation hors de cause, la section carrée de ce campanile interdisant un échange d'images avec un autre campanile d'une autre ville proche de Florence, de section circulaire.
Passons rapidement sur la gageure d'éclairage consistant à avoir dans une ville d'Europe du Sud à la fois une belle lumière rasante sur les façades, plus une bonne dose uniforme de beaux photons naturels non recyclés qui tombent directement jusqu'au pied des édifices.
L'image incriminée m'inspire deux remarques.
La première est qu'on pourrait lancer, en paraphrasant Henri Gaud, une discussion sur le thème « Peut-on photographier les merveilles de Florence en toutes circonstances ? »
La deuxième remarque sera plutôt un conseil pratique. Montez-donc au sommet de ce campanile avec votre matériel. Vous aurez auparavant relu l'article de galerie-photo 'des objectifs pour voyager léger'.
Arrivé au sommet,
c'est à travers de larges grilles
que pour pourrez soumettre tout à loisir le dôme octogonal de Brunelleschi à toute torture géométrique de votre goût ; livre de Pierre Groulx en mains, vous placerez de préférence la célèbre coupole de la Santa Maria del Fiore en bord de champ de votre grand angulaire, pour voir l'effet que cela fait. Pas de souci, la Santa Maria, c'est du costaud ; depuis son achèvement au XV-ième siècle elle a résisté à tout, donc vous ne l'abîmerez guère par cette torture virtuelle. De plus l'architecte, de là où il est, aurait un peu de mal à vous assigner autrement que devant la Justice Divine, ce qui n'est pas rien au demeurant.
Mais au moins du sommet du campanile, vous n'aurez pas en premier plan un truc carré gênant, en train de vous tomber dessus en faisant de l'ombre au parvis de la cathédrale.
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