Auteur: Jean-Louis Llech
Date: 31-08-2004 12:51
Mon explication concernant les Pentax 67 II, Mamiya M7-II, Fuji GW/GSW et autres 6x7 ou 6x9 à dos fixe :
Le principal grief que j'ai contre ces appareils réside dans leur construction sans dos interchangeable.
1°) Je n'aime pas travailler en pellicules 220, pour des raisons de planéité. La 220 n'ayant pas de dos cartonné, je pense que la planéité du film est plus aléatoire.
(Les sytèmes d'inversion 120/220 ayant pour but d'avancer ou de reculer le presseur, c'est encore un système mécanique de plus, donc un sujet d'usure et de panne).
2°) Les pellicules 120 permettent 10 vues, les 6x9 8 vues, ce qui est assez réduit et implique de fréquents rechargements.
(J'en sais quelque chose avec mon Rolleiflex, qui a 12 vues, et en outre n'est pas des plus évidents à charger. C'est le seul reproche que je lui ferais, mais c'est le prix à payer en contrepartie de l'utilisation d'un outil exceptionnel)
En plus, on ne peut pas, à moins d'utiliser plusieurs boitiers, changer d'émulsion en cours de prise de vues, ce qui est quand même assez fréquent.
J'avais abandonné le Mamiya 645 1000 S en partie pour le problème des portoirs préchargés qui ne permettaient pas le changement en cours de film.
3°) Je travaille fréquemment avec deux émulsions différentes en NB, et une à deux en Polaroid, plus rarement une pellicule couleur.
Pour moi, les points non négociables sont a) les 2 émulsions en NB, b) le Polaroid.
NPC commercialise des dos Polaroid avec fibre optique pour les Pentax 67 et Mamiya 7. Mais ces systèmes ne sont pas des dos interchangeables (Pour le Pentax 67, retour chez NPC, ou pose d'une charnière spéciale). Par conséquent, il faut avoir un boitier dédié au Pola.
Je m'étais amusé à faire le bilan en matière de poids de certains appareils, et de leurs objectifs.
Cette petite étude m'avait conduit à conclure que côté poids et encombrement, la Linhof folding 4x5" avec 6 objectifs, les dos, les magasins etc... était un poids plume par rapport aux équipements moyen format, et même à certains systèmes 35mm, genre Nikon F5 ou Canon EOS1V.
Certaines des solutions abordées sont des "solutions de riches musclés", absolument pas réalistes, mais je pousse l'absurde jusqu'au bout pour démontrer que les appareils à dos interchangeables ont un net avantage.
- Donc, j'ai pris le poids du Pentax 67-II et du Mamiya 7-II, comparés au plus lourd des moyens formats, le Mamiya RZ67 (J'ai exclu le Fuji 680 qui est peu utilisable à main levée)
- Les trois appareils sont comparés sans objectif, avec en facteur commun le dos NPC pour les deux premiers et les dos 120 et dos Pola pour le RZ.
- Pour être équitable, j'ai pris en compte un système équivalent de mesure de la lumière : cellule embarquée pour le Mamiya 7-II, prisme AE pour le Pentax 67 et le Mamiya RZ.
Je ne me vois pas, à chaque changement d'appareil enlever et remettre le prisme des 2 ou 3 Pentax. Un prisme reste à demeure sur le boitier. Moins on manipule ces accessoires, plus longtemps ils durent.
Solution 1 boitier
Pentax : 1660 gr
Mamiya 7 : 920 gr
Mamiya RZ : 2670 gr
Solution 1 boitier + 1 boitier ou dos Pola
Pentax : 3810 gr
Mamiya 7 : 2330 gr
Mamiya RZ : 3000 gr
Solution 2 boitiers ou 2 dos
Pentax 67 : 3320 gr
Mamiya 7 : 1840 gr
Mamiya RZ : 3200 gr
Solution 2 boitiers + 1 boitier ou dos Pola
Pentax 67 : 5470 gr
Mamiya 7 : 3250 gr
Mamiya RZ : 3530 gr
Je ne parlerai pas de l'encombrement quand il faut déjà trimballer 2 boitiers, de l'énorme sac qu'il faudrait pour caser 2 ou 3 boitiers, et des manipulations pour monter-démonter les appareils du trépied, si on l'utilise, et du montage-démontage des objectifs.
A côté de tout ça, un dos Polaroid de Mamiya RZ pèse 330 gr, un dos 120 530 gr.
Il va sans dire qu'un dos 120 coûte nettement moins cher qu'un boitier complet, est moins encombrant et moins lourd, et le changement reste infiniment plus souple.
Néanmoins, l'augmentation de poids des solutions Pentax ou Mamiya 7 est largement compensée par l'allègement du portefeuille.
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