Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 15-05-2004 16:41
Laurent. Il est difficile de répondre de façon appronfondie à votre question posée telle quelle sans son contexte. Quel est le prix de remplacement neuf l'objectif ou de l'appareil ? Est-ce la lentille d'un Indo-Fex de 1960 pour film 620 ou un Sonnar 5,6-250 Superachromat pour un Rollei 600x ? Aux États-Unis, il existe une petite entreprise, celle de M. Van Stelten (Colorado) qui fait ce genre de travail, essentiellement pour les collectionneurs qui souhaitent remettre en état une belle pièce. Par exemple un Rollei bi-objectif dont le seul défaut est justement une lentille un peu griffée. Du point de vue du marché des amateur de chambres et d'appareils moyen format modernes en Amérique du Nord, on voit qu'il y a au moins une solution économiquement rentable pour qu'une petite entreprise serve un marché de 250 millions d'habitants. Le prix d'un repolissage excède le prix d'une lentille fabriquée en série.
Pour être un peu brusque et très schématique, je dirais que le repolissage d'une lentille frontale ne se justifie donc pas pour un appareil d'amateur 24x36. Pour que cela se justifie sur un 6x6, il faudrait que par ailleurs l'appareil et les autres éléments de l'objectif soient parfaits. Par exemple en Zeiss Hasselblad ou Rollei, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas changer la lentille frontale d'un planar 2,8 de 80 dont la formule est inchangée de puis pas mal d'années. cette opération me semble même très courante mais attendez vous à un choc en recevant le devis venant d'Oberkochen. Pour les objectifs de chambre, de deux choses l'une. Ou l'objectif est récent et le fournisseur a en stock la lentille correspondante, l'affaire est faite. Par exemple ; un Symmar ou un Sironar récent. Ou bien le fabricant n'a plus la lentille en stock parce que l'objectif est trop ancien. Dans ce cas, il sera plus sage de partir en quête d'un autre objectif en conservant bien entendu l'obturateur si la décision
est d'abandonner le combat pour cet objectif.
C'est une question à poser à un réparateur compétent. Même après l'arrêt du support technique par la fabrique, je pense aux Rollei-bi classiques, si le nombre de pièces en circulation est assez élévé, l'échange standard à partir de la «cannibalisation » des objetcifs existants est une opération assez simple mais elle ne garantit pas que le résultat soit aussi bon qu'au départ. En effet sur les objectifs anciens, il est parfaitement possible que les fabricants fassent un appairage des lentilles pour compenser au mieux la dispersion des caractéristiques.
Il y a à ce sujet un exemple fameux de tessars 2,8 de 80 reconstruits en 1950 pour le Rollei-bi à partir de lentilles en apprence indentiques mais non appairées aux autres, restant d'un stock d'avant guerre. On en parle encore aujourd'hui ! La seule fois ou Rollei a dû procéder au rappel d'un petit nombre d'appreils parce que l'optique n'était pas au niveau...
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