Auteur: henri Gaud
Date: 25-04-2004 12:04
Bonjour,
La Sensitométrie,
Pourquoi pas, mais dans quel but ?
Il s’agit de l’étude des sensibilités des surfaces sensibles et de leurs courbes de rendu et, bien entendu, des traitements divers qui permettent de transformer l’image latente pour la rendre visible et si possible stable.
Le propre de la sensitométrie, c’est une méthode générale qui permet de tout comprendre et de tout étudier du Daguerréotype au dernier film inversible en passant par les films instantanés, les papiers et les capteurs.
Cette méthode, pour être efficace, propose de séparer les problèmes pour les comprendre individuellement et cerner les causes et effets ce qui est la base du système.
Globalement on passe un temps fou avec une gamme 21 plages, un sensitographe (genre type 6), un densitomètre et l'on trace des courbes de rendu, et des cubes qui permettent de passer du sujet au tirage en ne négligeant aucun phénomène.
Il est regrettable qu’il n’existe aucun ouvrage complet sur le sujet, il reste à écrire, c’est beaucoup de travail, mais c’est possible.
Pour le ZS, c’est simplement une restriction de la photographie et une restriction de la sensitométrie, qui limite le travail au noir et blanc (On pourrait très bien imaginer un ZS en Couleur mais à part avec des capteurs (mais est-ce bien raisonnable), la seule autre solution reste la prise de vue trichrome, mais personne n’a travaillé sur le sujet), et qui limite le raisonnement à un ensemble, le sensitographe + gamme devient Chambre + sujet + poses multiples. De plus c’est inutilisable en roll film même si certains le pratique, budget magasin explosif et jonglage plouf plouf très farfelus pour les gros consommateurs de film et gestion de magasin à moitié vide insoluble pour les modestes mitrailleurs.
Pédagogiquement le ZS c’est parfait, mais il y a une restriction (le N&B) et l'on néglige certains facteurs (on les imagine constants), et c’est relativement inutile en gélatino-bromure compte tenu de ce que peuvent faire les Films N&B (10 diaf, c'est pas mal) et Les papiers actuels et éventuellement les masques ou pour les tatillons 2 prises de vues imbriquées type images sandwichs.
Pour ce qui concerne les procédés platine et autres, un travail et une méthode sont à élaborer, Sensitométrie ou ZS chacun voit ce qu’il peut comprendre et pratiquer. Personnellement dès que je me plonge dans ces méthodes (platine-paladium etc), je me prépare une analyse sensitométrique du procédé et ensuite pratiquerais la méthode du test 1/2 ou 1/3 (développement à la carte en fonction du premier résultat).
Mais il me semble que le N&B, aujourd’hui, a besoin d’être compris pour pouvoir élaborer le process qui correspond pour chacun à son esthétique, mais la supposée objectivité du ZS est sans doute un peu barbante et un peu dépassé.
Si vous voulez tout analyser, la sensitométrie, la seule méthode, si vous voulez comprendre, le ZS c’est très bien, mais ne vous en servez pas trop, c’est une usine à gaz, tout cela pour dire : on pose pour les ombres et l'on développe pour les lumières, en N&B on en reste là.
En Ekta, c’est très différent, un développement standardisé, on joue donc sur la pose, d’où l’importance du spotmètre mais aussi sur le cadrage pour maîtriser le contraste et bien sûr aussi le choix de la bonne heure qui permet à la fois de rendre l’image vivante et d’obtenir un contraste qui rentre dans le film, ou qui rend les sacrifices esthétiquement possible (ombres bouchées et HL cramées).
HG
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