Auteur: Marc Genevrier
Date: 06-04-2004 14:34
Deux précisions :
Matthieu écrit "une poche protectrice à retirer et à remettre une fois l'expo effectuée"
D'après mon expérience, il n'est pas possible de remettre la pochette protectrice une fois qu'on l'a retirée. Il faut donc développer pour pouvoir réutiliser le châssis.
En revanche, si on a plusieurs châssis, on peut fort bien remettre le développement à plus tard, attendre par exemple d'être rentré à la maison (conseillé s'il fait froid, ça permet de travailler à une température contrôlée). Les châssis sont des châssis simples : une vue par châssis.
Je pars ainsi avec mes châssis chargés, exactement comme pour des films normaux. Les positifs et la développeuse restent à la maison et je développe en revenant, éventuellement en laissant le temps aux négatifs de retrouver une température proche de 20°C.
La développeuse :
J'utilise un modèle portable fabriqué par Calumet, entièrement manuel et bien plus léger que celui de Polaroid. On tourne la manivelle à la main. Il est tout à fait faisable d'emporter ça sur le terrain, avec la développeuse dans la voiture par exemple.
Difficultés rencontrées :
Tout d'abord la propreté. Ma développeuse est peut-être ancienne, les rouleaux ont pourtant l'air en bon état et je les nettoie après et avant chaque image. Pourtant, il m'arrive encore d'avoir des traînées blanches : une poussière entre le positif et le négatif qui a altéré le contact entre les deux, donc le transfert de l'image.
Autre difficulté, plus photographique celle-ci : comme pour tous les Polaroid, on n'a quasiment aucun moyen de contrôler le développement. On peut allonger le temps, essayer de développer plus ou moins chaud, mais ça change assez peu de chose. Donc soit le sujet rentre dans la plage dynamique du film, soit il ne rentre pas, et le résultat est alors vraiment décevant.
Autre faiblesse inhérente au système Pola : on est très vite obligé de corriger la réciprocité (à partir de 1 s avec le Polapan 804), et cela dans des proportions importantes (3 diaph à 30 s). En 20x25, on a souvent des diaphs fermés, donc des temps un peu longs, surtout si on photographie de nuit comme je le fais, et on se retrouve avec des expositions vraiment longues, et un peu la nécessité de faire des essais pour bien se caler. Au prix des films...
Bon courage néanmoins. Quand ça marche, c'est absolument merveilleux !
Marc
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