Auteur: Jimmy Péguet
Date: 09-04-2004 10:15
Jean-Louis,
D76, D23 et autres ne sont pas inférieurs, ils sont différents. Il est toujours tentant de se situer dans une perspective "le pyro est une mode (... qui dure, ndlr :-))", ou "le pyro, c'est un truc de Ricains", ou encore "le D76, tout le monde s'en sert, pourquoi faire l'intéressant et chercher ailleurs". J'ai toujours utilisé en argentique le D76 qui est un révélateur éprouvé, sûr, facile, économique. J'ai eu de bons résultats avec le D23 en 2 bains. Lorsque j'ai commencé à utiliser des papiers ou procédés plus exotiques, le pyro s'est avéré très intéressant. Mes premiers négatifs 20x25 développés dans l'ABC et tirés par contact m'ont soufflé : impression de gravure, contraste..., que je n'avais pas obtenu jusque-là avec le D76. Ne pas oublier non plus que nous parlons d'ensembles film-révélateur-procédé : obtenir un contraste suffisant avec un film à faible contraste genre HP5 en cas de lumière plate pour tirer un palladium pur n'est pas chose évidente avec le D76. Certains de ces révélateurs au pyro ont des inconvénients, ils sont salissants, assez chers parfois, pas toujours faciles à maîtriser, relativement toxiques (encore que l'hydroquinone n'ait pas très bonne presse non plus...), d'autres sont très sûrs, n'ont pas les inconvénients des révélateurs habituels au pyro, sont très économiques et très faciles à utiliser, très polyvalents, comme le Pyrocat HD. Le pyro n'est pas la seule voie : Christian parlait récemment de Terry King qui ne semble pas convaincu par le pyro et les trucs à la mode US pour bâtir un contraste suffisant pour le alt , et préconise du PQ Universal pas cher et facile à se procurer. A chacun de se faire une idée en essayant de ne pas avoir d'à priori. Tout ça fait partie des pinaillages et petits plaisirs annexes de la photo :-)
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