Auteur: Christian Martin
Date: 29-01-2004 10:51
Plus que l'impression que le sujet dérape... Pour ajouter mon grain de sel, j'ai un peu cette réaction devant certains tirages numériques manipulés, qu'ils soient issus du plus sophistiqué des appareils de prise de vues, ou qu'ils proviennent des scans haute définition ou pas . On a quand même un peu l'impression que l'on fait passer la technique avant l'émotion, la puissance de l'algorithme avant le contenu artistique de l'image.
Avant toute chose il faut se faire plaisir, et en cela il y aura toujours un ayatola pour ne pas comprendre que l'on puisse le faire, en s'écartant de la vocation première d'une technique. Ainsi est la nature humaine.
A l'intention de Patrick, si avec cette avalanche hétéroclite d'information il persiste dans son idée de s'y mettre, je crois qu'il faut des le départ, essayer de savoir pourquoi on veut essayer ces anciennes techniques. Il faut écarter l'envie de vouloir toucher à tout.
Mais ne jètes pas ton 24x26 pour acheter une chambre. Ne pas faire comme un max d'amateurs qui vendent leur argentique pour se mettre au numérique . A faire du numérique, ou de l’alternatif, il faut garder l'autre technique que l'on maitrise. Un 24x36 ça sert à des tas de choses que ne fera pas une chambre.
A acheter une chambre, VRAI il vaut mieux passer de suite au 13x18. Mais il faut savoir que le 4x5 donne quand même de très belles images sans les agrandir, et que tôt ou tard, on aura une série d'image faite au MF ou en 4x5 et que la seule façon de les présenter en plus grand, en tirage Platine, Van Dyke ou autre, est de les agrandir en maîtrisant la technique de l'interpositif/internégatif ou encore en passant par le négatif numérique et sa dose d'énervement.
Mais au début faire simple. Une seule technique à la fois. Débuter le Van Dyke ou Cyanotypie, puis passer au Platine ou Argyrotypie, ou autre, mais une chose à la fois. Contact des néga des MF si l'on n'a rien d'autre, pour apprendre. Ensuite il faut bien des images plus grandes. La manip est longue, mais tout à fait possible. Un avantage de taille, si le premier internégatif n'a pas la densité requise, on peut refaire. Si le négatif colle à l'émulsion pendant l'exposition, on peut refaire, etc.... Cela bien sur au prix d'une technique chiante à apprendre.
Ne pas avoir peur de revenir sur le même travail s'il n'est pas bon. S'attendre à un apprentissage un peu long, mais interressant, et comme dit Philippe Ayral, ne pas être satisfait de son travail trop vite, notre mauvaise fois nous cachant la vérité (la dernière partie c'est moi qui la rajoute, car, j'ai eu et j'ai encore des images que je trouve belle au premier regard, alors qu'il y a du floue (mauvais contact), un manque de contraste, un blanc grisouilleux etc....
Un regard extérieur n'est jamais de trop, et il faut savoir encaisser la critique en réagissant positivement.
Cela pour dire qu'il faut être exigeant. Si on l'est en argentique, on devrait l'être aussi en alternatifs
Il y a visiblement plein de gens disposer à aider, et rien n'est impossible.
La conversation sue l'aspect "performance technique" prenant le dessus sur le contenu artistique de l'image, c'est une affaire personnelle. Si l'on est de nature à faire des images ayant un potentiel émotionnel en argentique, il n'y a aucune raison de ne pas arriver à la même chose en alternatif, avec en plus tout ce que raconte Jimmy. Mais il est vrai qu’il y a des personnes qui s’aident de techniques exotiques pour se montrer. Ecartons nous de cette idée.
A suivre
Christian
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