Auteur: marc
Date: 27-01-2004 18:14
Sur le baryté, enfin à contraste variable à moins de le mettre au congélateur, à la place des gigots et du chevreuil, il vaut mieux laisser tomber. La perte de contraste est assez sensible... et la perte du gigot ne l'est pas moins.
Je rejoins ce fil assez tard, et c'est vrai que parfois on frémit sur la revue de presse des grands manufacturiers.
Ce qui nous sauve pour un petit moment, c'est que le film argentique est une vache à lait : très peu d'investissement à faire et donc cash flow encore substantiel. Ca permet entre autres de financer le numérique, qui restera très gourmand en cette phase de développement technique. La Tri-X se vend encore bien, et vous pensez bien que les frais de développement sont amortis depuis longtemps.Les "dernières" versions de leurs films (Trix et Tmax) ne sont que le résultat d'une optimisation de la fabrication sur un seul site de production.
On aura donc je pense du Kodak et du Fuji, puisqu'ils interviennent sur le numérique. Pour Agfa, par contre, la question mérite d'être posée. Souhaitons que das le cas contraire ils puissent trouver acquéreur au mois de la license du papier.
Sur les papiers, justement, il reste très peu d'émulsionneurs sur la planète, 4 ou 5 maxi (comme les jeans). Bergger a effectivement le grand mérite de nous proposer de très beaux papiers, qui sont fabriqués sans doute dans les pays de l'Est . L'état probable d'obsolescence des usines Guilleminot , et le coût de la main d'oeuvre dans les ex satellites de l'URSS n'ont pas du ouvrir d'autres options pour pouvoir commercialiser dans de bonnes conditions.
Historiquement, les pays de l'Est ont toujours commercé avec des pays frères, notamment la Chine et l'Inde. C'est du RC, vous me direz, mais ça permet de faire tourner les usines , et donc de maintenir une diversification dans le baryté, qui restera toujours du haut de gamme. Et je pense que la Chine, pays de culture par excellence,
et qui rentre de surcroît dans une phase de développement stupéfiante, aura statistiquement suffisamment d'afficionados du N&B pour acheter du baryté.
De par chez nous, il est aussi de plus en plus question de tirage baryté N&B à partir de fichiers numériques. Je crois que ça marche déjà sur du Agfa FB (pour l'instant). Il s'agit d'un procédé d'impression avec balayage par diodes laser. La bonne nouvelle, c'est donc qu'on aura du papier.
Avec un peu de chance, nous ne serons pas obligés de centraliser nos besoins sur un site et grouper nos commandes pour qu'un émulsionneur veuille bien lancer la fabrication de quatre palettes de papier.
Finalement, tout parait simple pour l'argentique: il suffit qu'il y ait des consommateurs pour que l'argent rentre dans les caisses puisque recherche et développement + maintenance équipements + pub = pas grand chose. Le numérique n'offre pas les mêmes garanties aux fabricants!
Parfois, je me dis que l'on vient au N&B par le tirage et qu'il faut donc avoir la place et les moyens d'un labo. Peut être vaudrait-il mieux convaincre les nouveaux arrivants de commencer par le développement de ses négatifs. Ca ne coûte pas cher et ça permet d'obtenir du labo du coin un résultat de base qui soit honnête. Peut être plus encourageant que les tirages cramés qui sont souvent livrés ou les négatifs massacrés qui sont une plaie à tirer dans sa salle de bains..
De l'espoir, donc.
En attendant de savoir si je me suis trompé, photo, photo, photo, et, pour changer, tirage, tirage, tirage.
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