Auteur: Henri Gaud
Date: 14-12-2003 12:59
Bonjour,
Merci à Cedrik pour cette info, croustillante, vous pouvez conseiller à cet internaute de venir causer sur Galerie Photo, ou faites un copié collé de ma réponse dans son intégralité.
Critiquant facilement et pas toujours avec modération les revues comme CI et RP, je n'aurai ni le culot, ni l'outrecuidance de le faire sur leurs colonnes, ni de jouer au faux cul en profitant de leur forum.
Mais pour cette publication c'est autre chose, il y a plusieurs points importants à relever.
Les Editions Zodiaque publient un livre sur les Vitraux de Chartres, c'est sans problème, l'intégralité des photos ont été réalisées par mes soins, la mention de ce travail se retrouve en page 254, vous vous doutez que ce n'est pas de mon fait, et que je suis plutôt en colère, d'autant plus que les autres photographes de Zodiaque sont souvent cité en couverture.
Pour la technique, le numérique fait peur et souvent la chaine graphique est moyennement cohérante. Les vues de détails sont bien sorties en général, mais la maquette est inadapté à mon goût, mais on ne m'a pas demandé mon avis.
QQ détails sur les ensembles :
Les pages 21, 25, 27, 73, 229, 233, 236 sont réalisée en argentique en 8x10 avec un Fuji C de 600 mm, tout n'est pas du numérique, presque tout.
Les pages 35, 39, 42, 51, 55, 59, 63, 67, 85, 87, 91, 92, 103, 115, 128, 136, 155, 169, 185, 191, 205, 221 sont de mon point de vu, trop dense, mais surtout elles manquent de saturation, le Photograveur qui a fait les réductions avec les CMJN (les RVB ne les intéressaient pas, pour ma part, j'aurais plutôt réduit en RVB et converti ensuite) a refuser de les ressaturer : "çà ne se fait pas : on va embourber" donc dans ce cas là on ne dit plus rien et on laisse faire. Les fichiers d'origines (Canon 1Ds Raw assemblés F/2,8 de 300 et F/4 de 600 mm, et X1,4 et X2 multiplicateurs pour les détails) font 130 cm de haut en 300 Dpi.
Les pages 109, 119, 122, 143, 147, 159, 163, 175, 179, 195, 201, 209, 213, 225 ont la bonne densité mais manquent cruellement de saturation.
Plus on réduit une image (je parle du sujet), plus il faut saturer, de plus les vitraux de Chartres sont naturellement très denses.
Le pari technique de ce projet, malgré les efforts de l'éditeur (faire un ouvrage de référence sur l'ensemble des Vitraux) a été desservi par une maquette inadaptée, les pages sont beaucoup trop petites, il aurait fallu des pages en proportion des fenêtres. D'autre part les fonds noir pleine page (choix esthétique contestable), ont du faire frémir le conducteur de la presse offset, qui s'ai vu dans l'obligation d'ouvrir les encriers pour gaver ces pages d'encre en ayant le risque de baver sur les fenêtres, ce qui est le résultat.
Il faut tout de même pondérer ses avis (c'est moi qui dit cela), mais un livre c'est une suite de problèmes techniques un peu insoluble, sans le numérique ce livre était impossible, même le 8x10 est largué, le résultat nous donne un document très lisible, ce qui est sans précédant.
Ces photographies des ensembles, seront tirées en 190 cm de haut pour une expo, et ces problèmes n'apparaitront pas, grace à une impression jet d'encre qui ne réagit pas comme une presse offset, et à une adaptation spécifique du fichier par le photographe, des essais ont été réalisé, c'est concluant.
Pour ceux que les détails amusent ou intéressent, la photo de la page 27 est faite avec F/4 de 600 mm + 2 multiplicateurs X2 soit une focale résultante de 2400 mm à F/22 (la diffraction n'était pas le 1er de mes soucis), recadrée, redressée.
Bon voilà, d'autres livres utiliseront cette campagne photographique, qui n'est pas terminée, elle suit les restaurations des vitraux.
HG
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