Auteur: E. Bigler
Date: 23-10-2003 09:50
Quelques indications.
Les temps de développement sont indiqués sur la boîte carton mais hélas pas rappelés sur chaque 'ticket' à tirer entre chaque vue, contrairement à d'autres films comme le polacolor ou le polapan. Avant de tirer pour développer, penser à estimer la température ambiante. Ce n'est pas aussi critique que dans un développement classique, mais en utilisation en extérieur rien qu'en France en un même lieu on est passé cette année de +35 degrés à zéro à moins de deux mois d'intervalle.
Autre paramètre : il faut savoir si vous voulez garder le positif ou le négatif, car les sensibilités ISO, hélas, ne sont pas les mêmes. Pour autant que je l'aie compris, on expose le positif pour ISO 80/20°, pour le négatif il faudra plutôt surexposer par rapport à cette valeur, disons ISO 50/18°. Il faut voir également la destination de l'agrandissement de ce négatif qui est un très bon négatif classique. On le dit un peu "tendre" et rayable... je ne sais pas mais il fait être assez soigneux en le manipulant tant qu'il est humide.
Pour le traitement, on peut simplement le tremper dans l'eau pure, mais le fabricant recommande de le plonger dans une solution de sulfite de sodium à 220 grammes par litre de solution ce qui fait 18% en masse totale. Si vous mettez 200 ou 250 grammes cela marchera aussi. C'est une solution quasi-saturée, commencer par de l'eau tiède et compléter par de l'eau froide qui suffit pour faire un litre. Je n'ai aucune idée du rendement de cette solution, en général on la jette avant de savoir vraiment si elle est épuisée. Je pense que le sulfite s'oxyde lentement donc même sans avoir servi je ne serais pas étonné que la solution perde progressivement son activité clarificatrice.
Sur le terrain il vous faudra donc un récipient contenant au moins de l'eau pure à défaut du sulfite qui a la désagréable tendance très facétieuse à se renverser dans les voitures et à laisser de traces blanche partout (pensez-y avant de sortir votre Cadillac de collection pour une petite session 665 en plein air avec votre Sinar E). Une cuve comme la combi plan et son râtelier porte-film convient bien, les puristes peaufineront des rondelles d'écartement pour que le maintien soit correct en utilisant les crans existants sur les tiges d'écartement du râtelier.
Une petite difficulté est d'éliminer une horrible gélatine noirâtre qui colle au film. J'ai remarqué récemment lors d'une rencontre amicale au Kahlen Wasen (Haut-Rhin) où nous avons improvisé sans aucun sulfite, que de tremper dans l'eau pure extrait cette "peau" plus facilement que dans le sulfite ; il y aurait donc une stratégie un peu plus compliquée qui consisterait à plonger dans l'eau pure pour se débarasser de cette gélatine au plus vite, puis de sulfiter pour clarifier le film de son voile grisâtre.
Il ne s'agit pas d'un fixage au sens 'hyposulfite'. Le fixage est fait dans les gels développateurs/fixateurs. Le sulfite de sodium est un produit chimique photographique bon marché et peu toxique même si les traces blanches ont quelque chose de désagréable.
Pour terminer vous laverez votre négatif à l'eau "un certain temps" et une fois séché j'ai trouvé que les pochettes papier cristal prévues pour le bon vieux 9x12 conviennent bien, ces négatifs 665 de format 8,5x10,5 cm (pour une image de 1cm plus étroite) sont à l'aise juste comme il faut dans ces pochettes là. Une pochette pour 4"x5" conviendra évidemment.
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