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 Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   17-07-2002 10:47

L'impression et la prise de vue numérique, libèrent des milliers des photographes
des certaines contraintes techniques, tout en le privant de l'unicité de leurs œuvres, je parle ici notamment des procèdes ou un grand savoir faire après la prise de vue était.
necesaire, un tirage fait par Ansel, ou Weston a une valeur marchande très forte, un
tirage de Jeff walls, ne vaut rien en tant que tirage mais il a une grande valeur en
tant qu’eouvre. Peut-on dire que les technologies nouvelles repoussent le marchand d'objet ,et gardent l'amateur d'images?. La disparition de surfaces sensibles qui
on marqué l'histoire de la photographie est un appauvrissement compromettant l'avenir
de ce langage?


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: henri peyre 
Date:   17-07-2002 15:50

Pour la clientèle de l'art, c'est la rareté qui fait la valeur... au photographe de limiter le nombre de ses tirages et de les soigner. Je pense que le numérique bien maîtrisé permet de soigner son tirage tout aussi bien que l'argentique et pour une conservation meilleure. Pas vous ?


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   17-07-2002 16:31

Je ne sait pas si vous avez faits de tirage,platine,charbon,transfert par pelicullage,faite vous du n/b? ou si vous avez directement comencé par le numerique, je reste convaincu de la difference propre aux fenomenes indescriptibles dans l'argentiques et autres procedes dit anciens ,mais c'est ne pas ca ma question,vous dites (Pour la clientèle de l'art, c'est la rareté qui fait la valeur) alors il sufit de limiter le nombre?,toute personne faisant des tirages artisanaux,perd son temps et il ferait mieux d'acheter
une je d'encre?Quand il s'agit de tirage jet d'encre peut on faire un tirage rare,ou c'est seulement la rareté de la prise de vue qui compte?Voila mes question dit autrement.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   17-07-2002 17:30

Je crois qu'il risque surtout d'y avoir appauvrissement du langage photographique s'il y a uniformisation esthétique, c'est-à-dire si tout le monde se met à faire le même genre d'images et de tirages. Mais est-ce vraiment propre au numérique ?

Vous dites que le numérique libère des contraintes techniques et vous semblez penser que le numérique produit toujours les mêmes résultats, ou prend les décisions à la place des artistes. Le côté libération technique n'est vrai que dans une certaine mesure. Je crois que faire un bon tirage numérique demande aussi pas mal de savoir-faire et d'expérience pour aboutir à un bon résultat. Depuis que je scanne, j'ai découvert combien il fallait de compétences pour équilibrer correctement les couleurs d'un tirage, je trouve ça très difficile, d'autant que je cherche un rendu particulier. Les artistes cherchent souvent à aller au-delà des recettes toute prêtes que leur imposent les matériels et les procédés. Faire une dia bien exposée, la scanner avec les réglages standards du pilote, laisser Photoshop ou autre optimiser les courbes et imprimer en demandant à monsieur Epson d'agir à son goût, c'est à la portée de tout le monde, tout autant que faire tirer sa dia par un minilab entièrement automatique. Par contre, si on recherche un rendu particulier, si on cherche à travailler dans certaines parties des courbes de densité ou de couleur, sur un papier particulier, etc., ça devient beaucoup plus difficile, même en numérique. Les possibilités offertes sont immenses, mais l'apparente facilité du numérique est trompeuse et les difficultés sont grandes, car les imperfections sont grandes aussi , pensez aux problèmes de calibrage, indéfiniment à reprendre et à améliorer ! (Calibrez avec deux mires IT8 de fabricants différents et vous verrez !)
Actuellement, je me débats avec des négas 120 Fuji NPC scannés sur Nikon, ce sont des photos de bretelles d'autoroute, de terrains vagues et d'usines au bord d'un fleuve, le matin, avec beaucoup de lumière, peu de couleurs (mon Dieu, que c'est dur à rendre en photo la couleur de l'asphalte ou du gravier légèrement brillant en contrejour !). Selon la météo et l'heure, la température de couleur change, le film enregistre tout ça. Je suis là très, très loin des photos pour lesquelles sont optimisés les paramètres standards des matériels. (même si mon Nikon était parfaitement étalonné ! :-))
Bref... Pour conclure sur ce point, je dirais qu'une fois le fichier prêt, on peut bien sûr imprimer tant qu'on veut, mais que pour arriver à ce fichier, il a fallu beaucoup de temps et de sueur (à la mesure inverse de ses compétences !) C'est donc peut-être ce fichier qui a une certaine valeur d'unicité, plus que le tirage final. C'est comme si on avait ajouté une étape intermédiaire entre le film et le papier.

Autre chose : Il se pourrait bien que le tirage d'auteur, même numérique, ne soit pas mort. Une fois que mon ordinateur sera devenu obsolète, mon modèle d'imprimante relégué aux oubliettes, il sera peut-être difficile de reproduire exactement le même tirage (avec les mêmes qualités et les mêmes défauts, sur le même papier et avec la même encre), même en disposant du fichier original.

J'aime bien votre réflexion sur la rareté de l'objet et celle de l'image (en tant que regard, en fait), elle est porteuse d'optimisme. A bas le commerce, vive l'Art ! En fait, il y a bien eu des gens à "l'époque de l'argentique" (:-)) qui collaient le négatif ou la diapo au dos du tirage unique, éventuellement en l'abîmant au passage. Et qui dit qu'ils n'en avaient pas fait de repro ? ou doublé la prise de vue ? Je crois donc que le numérique ne change vraiment les choses que dans l'esprit des collectionneurs. Pour le grand public, les grands tirages de Jeff Wall seront toujours accessibles de la même manière : par des reproductions dans des livres et, occasionnellement, par une expo ou une visite dans un musée. Tout comme les peintures de la Renaissance ! Et avec autant de pertes et de distance entre l'original et la reproduction ! Quant aux collectionneurs, je comprends bien que leur existence est nécessaire financièrement à l'art et aux artistes, mais leur situation ne m'intéresse pas vraiment. Quelle est leur influence aujourd'hui sur l'évolution de l'art et des artistes ? Posons laquestion différemment : Y a-t-il aujourd'hui beaucoup d'artistes qui travaillent en pensant aux collectionneurs ? Je ne sais pas... En pensant aux musées, ça oui (et ça n'est pas forcément un bien !).

Marc


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   17-07-2002 17:43

Je n'ai pas répondu clairement à deux questions :

>>toute personne faisant des tirages artisanaux,perd son temps et il ferait mieux d'acheter
une je d'encre?
Non, certainement pas. Que chacun choisisse la technique qui lui permet le mieux de s'exprimer en fonction de ce qu'il a en tête et de son savoir-faire (aspect non négligeable) ou de son courage.

>> Quand il s'agit de tirage jet d'encre peut on faire un tirage rare,ou c'est seulement la rareté de la prise de vue qui compte?
Oui, je pense qu'on peut faire un tirage rare en jet d'encre.
Mais la véritable rareté, celle qui fait l'oeuvre, c'est bien évidemment celle du regard, quelle que soit la technique, argentique ou numérique. Et cette rareté s'exprime à deux moments : à la prise de vue et au tirage.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: ed 
Date:   17-07-2002 17:57

Je collectionne les photographies anciennes et contemporaines depuis 6/7 ans et pour ma part, je suis très attentif à la qualité des tirages, d'autant plus que mon modeste budget ne me permet pas d'achats fréquents.

Pour les photographies contemporaines, je n'achète que des tirages d'excellente qualité, de préférence effectués par le photographe lui-même (et non sous son contrôle). Le fait que les tirages soient numérotés ou signés me semble, personnellement, moyennement important. C'est avant tout un critère fiscal qui permet aux photographies d'avoir le statut d'objet de collection.

Pour ce qui est des tirages numériques, il m'est arrivé d'acheter un iris print assez cher, mais moins que la qualité finale de l'image, qui est bonne voire très bonne, c'est la question de la conservation qui me dérange un peu, car en ce domaine, il y a peu de certitudes, seulement des tests plus ou moins probants (plus moins selon moi).

Expérience récente : à la dernière foire photo de Bièvres, j'ai acheté quelques tirages anciens, des anonymes pour la plupart, et je n'ai malheureusement pas pu acquérir des images contemporaines car le photographe en question ne fait pas de tirages batyrés... ce qui est vraiment dommage. Les années précédentes, j'ai aussi essuyé des refus de la part de photographes amateurs qui ne voulaient pas se séparer, ni refaire, des tirages uniques exposés.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   17-07-2002 18:22

(ou prend les décisions à la place des artistes).Merci de votre reponse mais comment
pouvez vous me faire dire une chose pareil,je dit simplement que les procede numerique tend a la neutralité,que il ne porte pas en soi la signature d'un procede.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   17-07-2002 18:29

C'est n'est pas le tirage qui peut etre rare en jet d'encre mais la retouche prealable.Le reste est un produit industriel contrairement aux procedes que je sitait dans mes
question.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   17-07-2002 19:02

>>les procede numerique tend a la neutralité,que il ne porte pas en soi la signature d'un procede (c'est moi qui souligne)
Si l'on compare avec les procédés argentiques rares, ou "nobles", vous avez bien sûr raison. Mais ce n'est plus vrai si l'on compare à ce qui représente peut-être 95% de l'argentique actuel, qui vise aussi à cette même neutralité. D'ailleurs, ce qui nous apparaît comme une neutralité n'en est pas une, nous y sommes seulement trop habitués. J'ai peur (en fait j'espère) qu'elle ne soit que culturelle, donc passagère. Une question (j'avoue mon ignorance) : est-ce que le gris moyen sur lequel est basé l'étalonnage de toutes les cellules et le rendu de nombreux procédés (argentiques et numériques) est basé sur quelque chose de scientifique ? Par exemple quelque chose en rapport avec la vision humaine ? De même pour les courbes sensitométriques des films : on pourrait en imaginer d'autres, et on s'y habiterait peut-être...
Rien ne dit que dans 50 ou 100 ans, (à supposer que nos tirages d'aujourd'hui se conservent), les gens ne trouveront pas que nos impressions jet d'encre sont indéniablement "signées années 2000" à cause de leur rendu ou de leurs couleurs. Car les techniques auront évolué, les goûts aussi, et la signature du numérique actuelle est peut-être précisément cette quête de neutralité, cet histogramme bien étalé de 0 à 255, etc.

>>Le reste est un produit industriel contrairement aux procedes que je sitait dans mes
question
Si on prend un procédé rare pour lequel on va acheter des produits chez un droguiste, on mélange chez soi, etc., là vous avez raison. Il ne viendrait à personne l'idée de se fabriquer une imprimante jet d'encre et de broyer des pigments.
Mais si je parle d'un tirage fait sous agrandisseur, on utilise aussi des équipements et des produits industriels. Dans ce cas, la différence essentielle avec le numérique - et c'est un facteur de rareté, je suis d'accord -, c'est que les manipulations effectuées par le tireur sous l'agrandisseur sont non reproductibles à 100 % (par exemple un masquage avec les mains, etc.). Pour moi, l'étape de retouche dont vous parlez correspondrait à ce travail du tireur. Ensuite, lancer l'impression, ce serait comme plonger la feuille exposée dans le révélateur, c'est industriel sur le principe. OK, je vous concède que je ne peux plus intervenir une fois que j'ai lancé mon impression, alors que vous pouvez encore raccourcir le temps passé dans le révélateur, agiter, frotter le papier pour faire monter les valeurs, etc. Mais, en fait, ce sont des choses que le numérique a placées dans l'étape de retouche ou de préparation de l'image. Donc, je ne suis pas sûr que, dans le cas des procédés argentiques courants, il y ait vraiment une différence de principe avec le numérique.

Marc


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Henri Gaud 
Date:   17-07-2002 19:24

Bonjour,

>Une question (j'avoue mon ignorance) : est-ce que le gris moyen sur lequel est basé >l'étalonnage de toutes les cellules et le rendu de nombreux procédés (argentiques et <numériques) est basé sur quelque chose de scientifique ?

c'est le résultat d'une étude statistique des sujets rencontrés dans la nature (au sens large).

Pour le reste des questions, je suis septique, un photographe ne choisi pas un procédé rare pour faire une oeuvre rare, mais parceque ce procédé lui est indispensable pour exprimer sa subjectivité. Ce qui rend tous les procédés égaux (certain grands peintres utilise bien de l'acrilique) ce qui compte c'est le besoin de l'artiste.

Pour le marché de l'art, le seul conseil que donne les grands marchands c'est d'acheter ce que l'on aime et on a le droit d'aimer une oeuvre ou de préferer un procédé.

Pour la spéculation, c'est autre chose, mais je préfère que la spéculation reste à l'écart de la photographie, comme elle reste à l'écart d'un certain nombre de domaine artistique, l'ambiance "Bourse ; CAC 40" n'est pas ce que souhaite pour ce monde qui est le mien.

Bien à Vous

Henri Gaud


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   17-07-2002 19:55

Marc je crois que il y a meconaissance des certains procedes,si vous voulez bien
lises attentivement la premiere question,sinon on part pour repeter et brouiller.(Donc, je ne suis pas sûr que, dans le cas des procédés argentiques courants, il y ait vraiment une différence de principe avec le numérique.) Vous voyez je ne fait aucune reference a ces procedes dans mes question.Je suis sur le point d'acheter une
9600 Epson pour faire de l'epreuvage je gagne ma vie avec le numerique.Ne voyez pas
de a priori dans ma demarche.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   17-07-2002 20:57

C'est vrai que nous nous sommes éloignés de la question de départ, pardon. En fait, j'essaie de déterminer avec vous - je n'ai pas d'a priori non plus - si le numérique constitue une menace nouvelle pour les procédés "nobles" (je choisis ce mot faute de mieux). C'est pourquoi je me suis intéressé aussi à l'argentique "courant". Si celui-ci n'a pas menacé les procédés nobles, est-ce que le numérique le fera ? ; au contraire, s'il les a menacés, comment ceux-ci ont-ils pu se défendre et pourront-ils faire de même face au numérique ? De mon point de vue (et sans vos compétences et votre connaissance des procédés), je n'ai pas l'impression que le numérique menace plus les procédés nobles que l'argentique courant (qui permet aussi de faire des tirages d'art, malgré tout). Donc je ne redoute pas plus maintenant la disparition de ces procédés qu'il y a dix ans, avant l'avènement du numérique. Il est vrai aussi que je m'intéresse ici uniquement à la question du langage et de l'expression, pas au problème de l'unicité, qui me touche assez peu.

Marc


 
 Juste une anecdote
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   17-07-2002 21:09

Je voulais juste vous raconter la petite chose suivante :
Il y a eu à Lyon récemment une exposition d'un peintre qui fait aussi des photos, j'ai oublié son nom. De grands tirages (environ 1 m) en format rectangulaire vertical montrant de grosses masses rocheuses, avec le grain de la pierre, des fissures, etc. Le rendu était extraordinaire, à mi-chemin entre le noir de carbone dans les ombres, très granuleux, comme en relief, et un brillant presque métallique dans les hautes lumières, avec des traces du pinceau qui avait servi à appliquer le produit. L'artiste s'est associé à un spécialiste des procédés anciens pour essayer de ressusciter un procédé du XIXe siècle complètement oublié, qui n'existait plus que par des descriptions sommaires dans un ou deux traités. J'ai oublié le nom du procédé, évidemment. Mais ils ont vraiment dû réinventer la technique, car les instructions dont ils disposaient étaient très insuffisantes. Le résultat était superbe !


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Henri Peyre 
Date:   18-07-2002 08:41

Je pense que vous changerez d'avis lorsque vous aurez fait beaucoup de tirages jet d'encre. On doit sans arrêt choisir et arbitrer : au niveau des corrections dans Photoshop, des papiers, du driver même de l'imprimante.
Fatalement vous serez amené à modifier des réglages dans Photoshop pour tirer le meilleur parti d'une même photographie pour 2 imprimantes différentes ou 2 papiers différents sur une même imprimante. La photographie dépend là encore absolument du procédé de tirage ! Il n'y a pas d'objectivité. Dit autrement : la "neutralité" du rendu est un discours commercialement porteur. Mais en fait, plus on est exigeant et plus on est confronté au choix !
Allons plus loin même : il y a des photographies que je tirerais bien sur une imprimante et d'autres plutôt sur une autre.
Ces imprimantes ne sont que des moyens !
Et surtout : la cassure que vous établissez entre image-numérique-achevée dans l'ordinateur et impression-neutre ne me semble pas exister.
Mais cela renvoie probablement chez chacun de nous à la façon que nous avons de percevoir les instruments induites par notre propre pratique.
Bien à vous.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   18-07-2002 10:29

(Peut-on dire que les technologies nouvelles repoussent le marchand d'objet ,et gardent l'amateur d'images)?Voila ma premiere question je crois que apres en detour
on peut dire que on s'aproche du vrai sens de cette question,
(Il est vrai aussi que je m'intéresse ici uniquement à la question du langage et de l'expression, pas au problème de l'unicité, qui me touche assez peu.)Donc on peut dire selon vous que oui les thecniques nouvelles repousent le marchand d'objet(Voir mesage de ED)pour nous laisser en directe avec une image,depouillé de toute
valeur materielle en tant que objet,mais avec toute sa valeur en tant que ouevre.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   18-07-2002 11:04

Henry je fait beaucoup des tirages jet d'encre,et sourtout etalones pour l'imprimerie
dans laquelle il y a de normes d'etalonage,Cromalin,engraisement,pantone,gamme bruner,voila mon cotidien,pour mes images sourtout en N/B je n'ai rien trouvé me
donant satisfaction,ni sur le grain ni sur le redu subjectif (image suport),je vien de
recevoir des test de la 9600 Epson il parait que elle fait tres bien le N/B mais elle
est verroullie et ne peut utiliser des encres autres que les Epson (le fabrican d'encres
on porte plainte au niveua european).On vera mais j'ai des doutes de la capacite
Scann (Multi pro) imprimante, de montrer se que je vois deja avec mon agrandisseur.
Alors un scanner a tambour?


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   18-07-2002 11:30

Tin, votre premier message comportait aussi la question suivante :

>>La disparition de surfaces sensibles qui on marqué l'histoire de la photographie est un appauvrissement compromettant l'avenir de ce langage?

C'est pour tenter d'y répondre que je me suis lancé dans ce que vous appelez un "détour", qui me paraissait tout de même intéressant à l'heure ou tout le monde parle de la "révolution" du numérique et de la "dématérialisation" de l'image qu'il entraîne. Pardonnez-moi mes errements, ils sont nécessaires à ma réflexion.

Dans votre question, vous donnez l'impression de penser que certains procédés ou surfaces vont disparaître et vous vous inquiétez des conséquences. Je crois qu'on est d'accord sur ces conséquences, toute perte est un appauvrissement. Mais ce qui m'intéresse, c'est d'essayer de comprendre s'il va vraiment y avoir disparition ou pas. Sincèrement, je n'en suis pas sûr, j'ai parfois même l'impression qu'il y a un regain d'intérêt pour les procédés anciens, comme essayait de le montrer ma petite histoire lyonnaise.

Mais revenons à votre dernière question :

>>Donc on peut dire selon vous que oui les thecniques nouvelles repousent le marchand d'objet.

Il m'est difficile de répondre, parce que je crois que c'est très lié à la perception que chacun a de l'image photographique. Il y a des gens qui sont très sensibles à l'objet, et d'autres qui voient avant tout l'image. Je simplifie un peu, d'accord, parce que les deux aspect sont présents simultanément et doivent se compléter.
Je ne sais pas comment réagissent les collectionneurs. Mais pourquoi les acheteurs bouderaient-ils les dernières techniques, alors qu'elles introduisent au contraire de nouvelles matières, de nouveaux supports (par exemple on retrouve aujourd'hui le plaisir du mat en couleur) ? Donc il se peut bien qu'il y ait des gens qui soient sensibles à ça et qui vont craquer complètement pour un tirage réalisé sur un Vélin particulier, un papier aquarelle, un simple couché mat épais, ou quoi que ce soit d'autre.

Marc


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   18-07-2002 11:43

avez vous lu le message de ED?


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   18-07-2002 11:44

Qu'entendez-vous par là ? Quel point de ce message retient ici votre attention ?


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   18-07-2002 11:52

Expérience récente : à la dernière foire photo de Bièvres, j'ai acheté quelques tirages anciens, des anonymes pour la plupart, et je n'ai malheureusement pas pu acquérir des images contemporaines car le photographe en question ne fait pas de tirages batyrés... ce qui est vraiment dommage. Les années précédentes, j'ai aussi essuyé des refus de la part de photographes amateurs qui ne voulaient pas se séparer, ni refaire, des tirages uniques exposés. L'atitude de ce collectioneur n'est pas rare.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Marc Genevrier 
Date:   18-07-2002 11:56

>>car le photographe en question ne fait pas de tirages batyrés... ce qui est vraiment dommage

Je suppose que c'est ce passage qui vous intéresse. Relisez mon avant-dernier message sur les questions de goût. Je n'impose rien à personne, mais je peux imaginer que des gens aiment le rendu des techniques nouvelles . Peut-être Ed était-il déçu de voir des photos tirées sur Multigrade RC et je le comprends. Mais en numérique aussi, il y a de vulgaires plastiques et d'autres supports beaucoup plus nobles.

Marc


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Jimmy Péguet 
Date:   18-07-2002 12:27

Est-ce qu'on peut généraliser à partir d'une expérience individuelle ? C'est un choix de collectionneur : je recherche les tirages barytés ou les photos anciennes, dont j'espère une conservation maximum. Je n'achèterai pas telle œuvre de tel photographe parce qu'il fait des collages avec des photos sur du papier plastique. Ed aurait peut-être eu les mêmes réponses il y a 20 ans ?

Je ne vois guère de danger d'uniformisation en la matière. Je suis très attaché au noir et blanc, j'aime la variété des papiers, procédés, le côté artisanal, etc... Je ne crois pas qu'on s'appauvrisse de ce côté, même s'il y a moins de fabricants, de références, que dans les années 30, mais certainement davantage que dans les années 80, bien que certains produits aient disparu. Il me semble qu'il y a au contraire de plus en plus d'intérêt pour des procédés alternatifs, ou moins "industriels", plus ou moins anciens, souvent ésotériques. Ça ne me semble pas directement lié au développement de la photo numérique et de la standardisation qu'elle induirait, mais plutôt au développement de l'internet et des facilités de recherche et de diffusion d'information qu'offre celui-ci d'une part, d'autre part à la rencontre relativement récente de la photo et des arts plastiques, et au besoin de se retourner sur son histoire que me paraît provoquer l'avènement des techniques numériques.

Sur le noir et blanc, si je ne suis pas encore convaincu par les solutions disponibles en jet d'encre (j'attends avec intérêt des impressions Piezographic), mais je n'ai guère de doute que ça fonctionnera, ça donnera un outil de plus, qu'on adaptera à ses besoins.

Il me semble également qu'on se fait souvent piéger par le côté artisanal : c'est bien parce que j'ai galéré à la main pour le faire, que j'ai un savoir-faire que peu maîtrisent.

En couleur, je ne vois pas non plus où serait l'appauvrissement par rapport aux techniques couramment disponibles en argentique. Si on s'en tient au jet d'encre, il n'y a pas plus de "pauvreté" ni d'uniformité dans l'utilisation d'une imprimante à jet d'encre que dans celle d'un papier RC traité dans le D76. On peut même aller bien plus loin qu'on ne pouvait aller il y a quelques années (je reste dans le domaine amateur "averti", comme disent les revues). On peut se servir du jet d'encre simplement pour de l'épreuvage ou de l'impression familiale, comme on peut l'utiliser pour servir des projets plus ambitieux.

Je suis comme Marc relativement indifférent à l'unicité de l'épreuve. Je ne crois pas que le numérique signe la fin du marchand. C'est autre chose, le monde des collectionneurs est autre chose. Qu'il y ait souvent plus de plaisir avec l'objet photo dans le cas de techniques traditionnelles, c'est certain.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   18-07-2002 12:44

En couleur, je ne vois pas non plus où serait l'appauvrissement par rapport aux techniques couramment disponibles en argentique. Si on s'en tient au jet d'encre, il n'y a pas plus de "pauvreté" ni d'uniformité dans l'utilisation d'une imprimante à jet d'encre que dans celle d'un papier RC traité dans le D76.Quel est le papier couleur que vous
devellopez en d76.ou meme en N/B?(pour sourire)


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Jimmy Péguet 
Date:   18-07-2002 12:53

Nous parlerons gentiment de faiblesse dans le raisonnement ! :-)


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   18-07-2002 13:54

Des faiblesses dans les raisonnements,ou seulement dans le mien,c'est un ordre
ou une sujestion? Avez vous remarquée un manque de gentillese dans ce dialogue?
Un peut d'humour Jimmy.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Jimmy Péguet 
Date:   18-07-2002 15:21

Il m'avait semblé que c'en était (certes de deuxième choix), et bien entendu tourné envers moi-même, pas du tout envers vous !

Bouh, c'est difficile parfois ! J'avais mis un :-), qui aurait dû signifier clairement que je plaisantais !


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   19-07-2002 18:58

Bon,on peut dire qu'il n'y a pas d'inquietude a avoir,meme si pola,agfa,et autres
arretent leurs produits on s'ensortira.Peut etre avec un ecran HD au mur? peut importe si le dialogue reste!


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: philippe berger 
Date:   19-07-2002 21:24

Je ne savais pas que j'avais autant de chance, mais en lisant vos mails sur ce sujet, je viens d'en prendre conscience
Je ne pratique que les procédés dits anciens, le procédé au charbon (1855) comme les photofraphes Demachy et Puyo ou les photographes modernes (Marat ou Moon qui s'adressent à l'atelier Fresson près de Paris); gomme bichromatée (1860) et gomme trichrome couleur (selon la technique de Ducos du Hauron)
J'utilise des papiers aquarelles de 600 gr/m² comme support, des pigments secs purs (noir de mars, noir de fumée) et de la gélatine, rien d'autre. La stabilité de mes photographie est la meilleure car actuellement, ces procédés sont les plus stables dans le temps
Chaque oeuvre est unique et de la meilleure stabilité
Je n'ai pas le problème de savoir ou de prouver la conservation de mes oeuvres, il me reste à me préocuper de créer une oeuvre d'art et rien d'autre
Mes photographies ne prennent de la beauté que dans la lumière alors que d'autres nées du modernisme se conservent dans l'ombre pour ne pas se décolorer à la lumière
Philippe


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Henri Gaud 
Date:   19-07-2002 22:23

Bonjour,

Je suis heureux de votre chance et je la partage (même si les procédés que j'utilise sont d'une certaine façon un peu plus moderne), ce qui compte pour moi ce n'est pas la pérénité de mon "œuvre" (je n'aime pas ce mot) mais la qualité de celle-ci et les procédés moderne me donne qq satisfactions.

Mais un jour, je ne ferai que du Dye Transfert et des PdV en 11x14, c'est décidé, peut-être en 2015.

Bien à vous
Henri Gaud


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: philippe berger 
Date:   19-07-2002 23:20

Je suis entièrement d'accord avec vous, les branches de l'arbre de la photographie sont toutes magnifiques et si nombreuses que chacun y trouve son bonheur
C'est cette diversité qui fait la beauté de l'art, Peut importe le format, la technique ou le nombre de pixels, ce qui compte c'est faire ce que l'on aime
Philippe


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Gauthier d'Ydewalle 
Date:   23-07-2002 23:32

Impossible de ne pas tomber d'accord avec une aussi belle profession de fois. En effet, la photographie nous offre une immense variété de formes et de démarches. Celles d'entre elles qui nous rendent heureux justifient ainsi leur existence.

Pourtant, il y a dans la passion de la photographie, en parallèle, consubstantiellement, une autre passion moins univoque: celle qui concerne la technique photographique.

Tout photographe, me semble-t'il, entretient un rapport amoureux avec la technique qu'il choisit. Qu'il s'agisse de l'appareil qui lui sert à faire ses prises de vue, son objectif, le procédé d'impression, les supports; et les marques, les marques ... tout cela sert la recherche de l'image tout en entretenant une sorte d'érotisme vis à vis de l'objet qui sert la recherche de l'image. En photographie, l'action engendre du plaisir autant par les moyens que par la fin. La difficulté technique est à voir comme art périlleux de la séduction, de l'appropriation de l'objet à aimer.

Comme dans toute passion amoureuse, il s'agit de donner, de découvrir et aussi parfois de subir. Ainsi, l'imprimante à jet d'encre. Maitresse un peu folle et parfois folle maitresse. On peut, avec elle, se satisfaire des résultats obtenus parce que l'image produite donne son content d'émotion.
Mais l'amour dont il était question, celui du photographe pour son double objet, que devient-il 6 mois plus tard, ou six ans après, lorsque les imprimantes sont devenues 2 fois, ou 20 fois, plus performantes (et le photographe plus expérimenté ou plus fatigué) ? A moins que ce ne soient les cartouches d'encre, les papiers, les softwares, les .... comment savoir ? L'image, l'ancienne, était belle. Mais elle aurait été encore plus belle si seulement ce nouveau truc, ce machin inédit, cette chose révolutionnaire avait existé plus tôt. Pourras-t'on reproduire l'art et la manière d'ajourd'hui dans vingt ans, lorsque nos outils actuels auront disparus ? Quel photographe à la recherche d'excellence voudrait faire une chose pareille ? Ou alors un photographe amoureux des techniques anciennes. C'est un autre goût en amour, mais avec toujours la même fascination sans satiété possible pour la technique. Ou alors, c'est un photographe qui voudrait que d'autres, après lui, refassent ses gestes. Qui ?

Je crois que chacun doit faire le métier qu'il a choisi. Le collectionneur, le musée, le marchand devront spéculer sur la valeur d'objets dont la durée de vie peut être courte ou longue. Cela est leur problème, leur jeu. Pourquoi, un tirage réussi ne vaudrait-t'il pas son pesant d'or une fois présenté au marchand d'art ? Ils achètent des choses si bizarres parfois.

Le photographe vivra son existence de photographe avec les images qui lui sont accessibles, en bon époux aimant et sage, capable de contempler son bonheur. Et il continuera, troublé et inquiet, sa double vie avec les instruments de son art. Ceux qu'il a choisi avec passion. Avec parfois un brin de doute ou de mauvaise conscience. Avec de la joie aussi; car la technique, c'est excitant.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Henri Peyre 
Date:   25-07-2002 08:36

Cette analyse comportementale souligne bien le double amour du photographe pour l'image et l'appareil... et les contradictions qu'il subit de ce fait !

On pourrait aussi rechercher un chemin d'analyse qui essaie de considérer ces 2 amours comme la manifestation comportementale d'un seul besoin souverain, par exemple,
- la recherche de qualité ou d'absolu
- l'expression de la volonté de puissance.

Finalement pour ma part je pense qu'on fait de la photographie comme on fait le reste, amour y compris... ce qui fait si bien la séduction de votre analyse !


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: tin 
Date:   27-07-2002 12:10

(l'expression de la volonté de puissance).J'aime bien cette idée, l'humain invente dieu, l'humain invente l'art, l'humain meurt, l'art survit, peut-être que si on était immortel
on n’aurait pas besoin de laisser de traces?, puisque pas besoin de au-delà ?.


 
 Re: Objet d'art, objet marchand
Auteur: Christophe Frot 
Date:   03-09-2002 15:10

juste histoire de faire remonter le fil pour y reflechir et repondre, un peu...




 
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