Auteur: PdF
Date: 03-10-2003 23:48
Bonsoir à tous.
Pour ma part, en longues poses négatifs, j'utilise la Fuji 160 NPL, qui a la grande qualité de ne pas "basculer" trop vite, et donc les prolongations de temps de pose dûes à la longue durée ne sont pas très importantes. Résultats très homogènes donc, pour un film à vocation très professionnelle. Très bon pour les prises de vues industrielles en intérieur, même avec des éclairages composites (TL mélangés entre eux, et avec des incandescents). Pour ma part, j'apprécie le négatif en cette circonstance, car le rattrappage des dominantes a posteriori est plus confortable que la correction hyper-précise à coup de colorimètre et de filtres CC bien sentis, comme cela s'avère indispensable en ektas. L'utilisation des filtres est par nature très handicapante, tant sur le plan de l'augmentation du temps de pose que sur celui du risque de perte de qualité optique. Eventuellement, un bon 15M ou 30M pour dégrossir, et puis on photographie sans plus trop se poser de questions in situ. D'autant que la photo industrielle nécessite parfois de travailler dans des circonstances limites tant au niveau du temps disponible qu'à celui du "confort".
Bien entendu, en numérique, le problème se pose bien différemment, mais il faut pour celà disposer d'un matériel suffisament transportable. Or chambre+pied lourd+dos numérique+Mac portable+tout le cablage ne sont pas toujours aussi simples à manipuler (et surtout à déplacer par avion) qu'un bon Mamiya 6/7 ou 645 équipé d'optiques à décentrement. Le problème du dos numérique se pose en outre dans son manque de couverture avec les objectifs grand-angles. Peut-etre qu'avec un Sinar 54, la chose est plus aisée. Mais il faut encore un peu économiser... Il ne faut pas perdre de vue par ailleurs que le dos numérique n'est pas très copain avec les très longs temps de pose (apparition de bruit), mais ceci est souvent compensé par l'absence de nécessité de filtrage, par une profondeur de champ nettement plus avantageuse, et donc par une moindre nécessité à forcer sur les valeurs de diaphragme.
Par ailleurs, si les prises de vues sont plus "lourdes" (apport d'éclairage flash), le négatif n'a pas de grand intérêt. La température de couleur est sous controle, et l'ekta est bien plus piqué qu'un négatif. Dans ce cas aussi, l'utilisation du dos numérique apporte un confort inégalable. La "latitude de pose" étant hyper-confortable, on travaille plus à son aise. Et quand l'image "est dans l'ordinateur", on peut passer à la suivante en toute quiétude...
Philippe
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