Auteur: Jimmy Péguet
Date: 07-10-2002 10:55
Alors que Tin dit très bien qu'il trouve son plaisir avec les deux techniques, comme des tas de gens. Il y a aussi des passerelles, des mélanges possibles, cessons d'opposer les deux.
Oui, il le dit de belle façon. Il me semble que la plupart d'entre nous pratiquent sans ostracisme (de concert ou alternativement) l'ancien et le moderne, et que cette question un peu vague d'une éventuelle différence de nature nous tarabuste tous, d'une façon différente selon ce qu'on en fait.
Il y a bien assez de théorie, et bien mieux faite que je ne suis capable de le faire, il me semble (je parle pour moi) qu'il n'y a pas là de différence de nature (cela dit, les théories un peu exaltées, même parfois poético-fumeuses ne sont pas faites pour me déplaire :-)). Il y a (je parle pour une petite production personnelle, c'est différent d'un point de vue professionnel ou économique, et d'un point de vue de diffusion, même à petite échelle, où je vois souvent des choses qui n'auraient pas pu être réalisées autrement) comme une espèce d'abandon de souveraineté.
Je me sens parfois un peu dans la peau du gars qui était avec un peu d'efforts en mesure de tout comprendre de sa technique, avec une bonne connaissance de l'histoire de la photo, qui pouvait bricoler et comprendre ce qu'il faisait avec pas grand chose, un bout de papier, 100 grammes de sulfite, un peu de génol, qui avait un lien physique avec les images qu'ils produisait. Sans préjuger bien entendu de la qualité de cette production. D'un coup, il faut se mettre comme pour le reste, entre les bras de l'industrie, avec des logiciels lourds et des matériels dont on ne peut rien contrôler de la fabrication et du fonctionnement. On perd, comme dans d'autres domaines, le lien physique (et fantasmatique ?) avec l'image.
Je ne veux pas que ce soit entendu comme une apologie de la bougie, d'autant plus qu'il y a longtemps que j'ai abandonné à peu près toute réflexion sur l'usage de l'informatique ou des voitures :-)
|
|