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 densitomètre : comment cela marche...
Auteur: toai 
Date:   05-09-2003 11:00

Bonjour,

Je lance un nouverua fil.

Apres avoir eplucher le livre "systemes des zones et la sensito"
et quelques pdf sur la sensito, je viens a cette appareil qui est le densito.

la mesure par reflexion/transmission c'est ok.

sur le marche il existe diff appareils : densito couleur, densito N&b.
on parle souvent de filtres de status et canaux de filtrage pour la couleur etc...
Je suis pommé...
Si una ame pedagogue peut nous expliquer cela, sachant l'application sera destinée pour des emulsions et papiers N&B.

Cdt
toai


 
 Re: densitomètre : comment cela marche...
Auteur: P ZELER 
Date:   05-09-2003 11:11

En quelques mots (mais ce n'est pas l'explication du fonctionnement):

pour le n&b un densito sans canaux suffit. par transmission (de la lumière) pour les négatifs ou dias n&b et réflexion (tj de la lumière )pour mesurer la gamme de gris sur le papier. Un bémol cependant, si vous utilisez des révélateurs avec masque (par exemple le pyro et d'autres) vous devez posséder un densito couleur.

le mien est un heiland: fiable et simple d'utilisation, lecture digitale.

voilà !


 
 Re: densitomètre : comment cela marche...
Auteur: E. Bigler 
Date:   05-09-2003 12:10

Si vous avez une idée de comment marche un posemètre, alors pour le noir et blanc on peut dire qu'un densitomètre est une espèce de posemètre mais qui regarde une petite surface de film ou de papier, et qui affiche la comparaison avec un blanc de référence. Les posemètres regardent plutôt au loin, les cellules classiques ne font pas de mise au point sur l'objet visé, elles prennent tout ce qui tombe dans un cône d'angle donné, elles affichent une valeur absolue et non pas un rapport de valeurs photométriques.

Les spotmètres aussi sauf qu'à 1 degré d'angle, il est tout de même bon de voir ce que l'on vise, donc il y a une image de l'objet qui est visible par l'opérateur et qui est analysée. Si l'objet est à quelques décimètres, une bonnette sera à ajouter sur l'objectif du spotmètre. On pourrait dire qu'un densitomètre c'est une espèce de spotmètre mais qui regarde un objet situé très près d'un objectif, à quelques centimètres, ou même quelques millimètres dans les micro-densitomètres, sur une toute petite surface. Dans certains densitomètres pour film on pose directement un détecteur derrière une fente sur le film sans conjugaison optique.

On mesure la lumière reçue soit par transmission en incidence normale soit par réflexion en incidence oblique en délimitant une petite surface de film ou de papier par une méthode de conjugaison optique entre l'objet et une fente d'analyse. Parfois il n'y a qu'un fente d'analyse, parfois il y a une première fente projetée par le système d'éclairage comme dans un microscope.

On compare ce qu'on reçoit comme lumière sur une surface de référence, partie transparente du film, ou partie blanche du papier, puis on fait le rapport des flux lumineux reçus sur la surface à mesurer et on affiche en échelle logarithmique. Les méthodes les plus précises utilisaient autrefois la comparaison avec un coin de verre noir de référence. Les densitomètres modernes sont des cellules photoélectriques comme les autres mais c'est moins précis qu'une méthode de comparaison avec un étalon. En particulier la méthode à double faisceau et coin de référence s'affranchit totalement du vieillissement de la source d'éclairage.

Lorsque la dimension de la fente d'analyse devient très petite, inférieure à 100 microns, se pose le problème des fluctuations de la grandeur analysée à cause de la granularité du film. Si vous balayez une surface de film en apparence d'un gris uniforme, avec une fente de quelques dizaines de microns l'enregistrement fluctue à cause de cette granularité. Lorsque la fente est circulaire de diamètre 48 microns on est dans les conditions qui définissent la granularité RMS des films. A priori l'amateur équipé d'un densitomètre classique n'a pas à se préoccuper de ce qui se passe pour de très petites fentes. Le lien entre le pouvoir résolvant des films et la granularité RMS n'est pas simple, surtout pour les films négatifs couleur.

En analyse couleur, on se place en général dans une vision trichrome des choses, les densités colorées correspondent à trois mesures à travers des filtres de référence, là encore les résultats sont affichés en échelle logarithmique. La signification précise des densités colorées est décrite dans des protocoles utilisés par les professionnels et qui ne sont pas forcément accessibles facilement. Par exemple on pourrait penser que les normes ISO sont faites pour être largement diffusées gratuitement pour le bénéfice de tous, pas du tout il faut payer pour avoir accès aux documents sur le site WEB de l'ISO. Bon c'est ainsi.

Il se trouve qu'en règle générale la densité optique d'un gélatino-bromure d'argent classique est remarquablement constante dans tout le spectre visible, ce qui évite de se poser des questions sur le spectre de la lumière utilisée dans le densitomètre. Si le film a une tranmission non uniforme dans le spectre visible, on conçoit que l'analyse de sa densité va dépendre du type de lumière ou de son filtrage, même si on ne vise qu'une image finale monochrome.


 
 Re: densitomètre : comment cela marche...
Auteur: toai 
Date:   05-09-2003 12:43

merci beaucoup messieurs c'est tres clair...
puis je en deduire que lors dune analysee d'une emulsion classique N&b avec un densito couleur , on "debraille" le filtrage, et on utilise la lumière du densito sans filtrage...? meme chose pour le papier par reflexion...?


 
 Re: densitomètre : comment cela marche...
Auteur: Jimmy Péguet 
Date:   05-09-2003 13:18

Les densitos couleur ont en général un mode "Vis" (visuel) avec lequel on lit le NB classique. Sauf, comme dit plus haut, si on a affaire à un négatif teinté, on lira alors plutôt avec le canal bleu, ou en mode UV si nécessaire, si le densito en possède un.


 
 Re: densitomètre : comment cela marche...
Auteur: toai 
Date:   05-09-2003 13:39

ok jimmy merci bien.


 
 Re: densitomètre : comment cela marche...
Auteur: Henri Gaud 
Date:   05-09-2003 20:14

Bonjour,

L'utilisation d'un densito moderne à cellule photoélectrique est très simple, et l'interprétation en N&B est sans problème.

Le mode Visuel utilisé en N&B classique donne une sensibilité visuelle au capteur (courbe de l'oeil) et son utilisation est vraiment sans problème.

Les status sont des tourelles de filtres interchangeables qui permettent de s'adapter à tout les procédés en se calant sur les pics de sensibilité des couches.

Pour des trucs comme le pyro ou d'autre procédé du même tonneau le plus simple et l'déal est de créer un status spécifique en fonction de la sensibilité du recepteur (papier ou autre), mais souvent les utilisateurs interpole une mesure sur un des canaux d'un status courant.

Mais les status ont été créer dans le cadre de labo de production type année 60, dans le cadre d'un labo N&B d'un amateur très méticuleux, l'utilisation d'un bon densito couleur status A "standard" devrait donner de très bon résultats dans tous les procédés.

HG


 
 Re: densitomètre, mode visuel
Auteur: E. Bigler 
Date:   06-09-2003 09:59

Les remarques judicieuses de Jimmy et Henri concernant les modes densitométriques visuels me font penser --je dérive un peu vers un autre sujet physiologique très passionnant-- au problème des gammes colorées mal choisies parce qu'en se basant uniquement sur la progression classique des couleurs de l'arc en ciel, on part d'un rouge sombre, on passe par un jaune très brillant, puis on "redescend" à un bleu sombre.

Un instrument qui aurait une sensibilité parfaitement uniforme dans le spectre verrait dans une telle gamme une suite de densités colorées identiques. Mais pas l'oeil humain dont la sensibilité en vision de jour est une courbe en cloche avec un maxi dans le jaune.

Pour représenter une échelle de valeurs sur une carte graphique, c'est un mauvais choix de partir du rouge et de "monter" au bleu, car de loin l'oeil voit des valeurs de "luminosité" qui "montent" et qui "descendent" en passant par un maximum dans le jaune, couleur à laquelle l'oeil humain est le plus sensible.

Darwin nous explique d'ailleurs que les hommes des cavernes qui avaient un maximum de sensibilité de l'oeil dans le bleu ou dans le rouge en vision de jour ont été tous mangés par des fauves qui eux, avaient déjà compris bien avant ces malheureux que le soleil émet un maximum de lumière dans le jaune.

Les cartographes depuis toujours évitent de mélanger gradations de densités colorées et changements de couleur ; on représente les mers par des bleus de plus en plus sombres, les plaines et montagnes par un passage de verts clairs à des bruns de plus en plus sombres. Plus le blanc "des neiges" qui est une rupture destinée à mettre en évidence les plus hauts sommets, mais qui marque l'arrêt de la gamme.

L'examen visuel d'un tirage noir et blanc gélatino-bromure classique est relativement insensible au type de lumière utilisée pour l'éclairer, du moins si on accepte l'idée que les densités d'un gélatino-bromure sont assez constantes dans tout le spectre visible. Il y a des limites à ce modèle un peu naïf car on recommande toujours de juger les épreuves noir et blanc en lumière blanche et de se méfier de la première impression vue en faible lumière inactinique. L'oeil a également une meilleure capacité de discerner les gammes de gris en lumière inactinique jaune-vert plutôt que dans le rouge utilisé pour les films ortho. Il y a aussi le fait que l'impression visuelle des densités change entre un papier humide et un papier bien séché.


 
 Re: densitomètre : comment cela marche...
Auteur: toai 
Date:   08-09-2003 08:47

:o) ok merci messieurs.




 
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