Auteur: Henri Gaud
Date: 27-01-2006 08:16
<<J'utilise une méthode qui a certainement ses défauts ou ses insuffisances, vous me le direz, elle consiste à ramener au noir la valeur du masque (pour chaque négatif scanné) et ensuite se débrouiller avec ce qui reste dans l'histogramme, c'est à dire le visuel lui même.>>
Cette méthode a bien sûr ses avantages,
Elle permet de s'en sortir honnorablement sauf dans les cas ou çà coince, qui sont bien sur ceux qui nous intéressent.
Le rôle du masque est de corriger la loi de séparation qui étant imparfaite polue la pureté des couleurs, on a un problème de salissure. Comme le masque est légèrement variable compte tenu des variables de traitement dans les différents labo (la pose a aussi une incidence en n'utilisant pas la même partie du masque, masque qui fonctionne par destruction), on a du mal a trouver un système parfait.
On a une recette au départ, certain scan s'en sortent mieux que d'autre et ensuite chacun part à l'aventure, si l'aventure est nourrie par la connaissance du sujet d'origine, çà passe, mais si l'on vous donne des repro de tableaux contemporains aux teintes très subtiles et sans avoir le tableau en référence, ou pire un vitrail dont les contrastes dépassent les cas prévus par la norme ISO et ce qui en découle, bien que l'info soit sur le film, c'est très difficile de s'en sortir.
Le système négatif positif, type RA4 s'en sort très bien, parce qu'il est très bien conçu, que tout est conçu pour le couple néga posi, et le posi contrairement au scan, n'a aucune marge de maneuvre, qq filtre et la pose, mais rien d'autre.
Le problème du scan dans le cas du négatif couleur, c'est de confronter une norme, établie de longue date, dans un cadre rigoureux et très industriel, avec une très belle astuce au départ, ces fameux masques oranges, avec un système, le plus libre le plus souple qu'est le scan, ou les notions de normes n'existent pas vraiment, les chromistes font ce qu'ils veulent depuis que ce métier existe, en RA4 on fait ce qu'on peut, tout est prévu par nos industriels. 2 point de vue complètement différents, quand ces points de vues s'affrontent difficile de trouver une passerelle élégante.
La maison de Rochester, le gratin de la pensée argentique pendant presque un siècle avait compris que le néga couleur était inscannable et avait dans ces cartons un film négatif couleur complètement différent, dédié au scan, mais le développement du numérique les a amené à renoncer à ce projet.
Et nous on a toujours pas la solution :-(((
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