Auteur: E. Bigler
Date: 17-09-2002 15:13
Quand on ne peut pas calculer quelque chose on peut essayer
d'extrapoler à partir d'un système similaire dont on connait les
caractéristiques. Je vais donc oser me livrer à ce travail spéculatif.
Si on suppose que les limites absolues du cercle d'image sont définies
par des considérations géométriques sur les rayons qui peuvent ou pas
sortir, il me semble en regardant les docs des constructeurs que pour
une formule optique donnée, par exemple un 6 lentilles quasi
symétrique "standard de chambre" avec un angle de 72 degrés, ou un
repro symétrique à 48 degrés, le cercle image **exprimé
angulairement** ne dépend pas de la focale. Sa dépendance, toujours
exprimée en angle, par rapport au diaphragme exprimé en ouverture
relative 16 22 32 45... sera donc a priori à diaphragme donné la même
pour toutes les focales d'une même formule.
Or il y a quelque chose qui varie quand on passe à un format
supérieur, c'est l'ouverture optimale pour laquelle la diffraction est
à peu près, en diamètre de tache sur le film, du même ordre de
grandeur que la tache d'aberration résiduelle. C'est là qu'on aura le
max de performance de l'optique dans la recherche du meilleur
compromis aberrations/diffraction. La tache de diffraction est
indépendante de la focale, elle ne dépend que du nombre d'ouverture 16 22 32 45...
En ce qui concerne la tache d'aberration, on peut imaginer quelle est
d'un diamètre proportionnel à la focale pour une formule donnée et une
ouverture relative donnée puisque cela correspond à multiplier toutes
les dimensions par un même facteur dans toutes les directions.
D'accord les ingénieurs ne doivent pas se priver de changer les verres
les courbures et les espacements maisimaginons qu'ils se contentent de
tout multiplier par un même facteur pour passer d'un standard de 150 à
un standard de 300.
Le fait que la tache de diffraction n'augmente pas à ouverture
relative donnée et que la tache d'aberration augmente probablement
comme la focale explique pourquoi on peut diaphragmer de plus en plus
quad on passe du 6Xç cm au 4"x5" puis au 20x25cm et au-delà : si la
tache d'aberration double en passant du 4"x5 au 8"x10", on peut se
permettre de doubler la tache de diffraction admissible donc doubler
le nombre d'ouverture. Ainsi si 16-22 est le diaph optimum en 10x12,5
cm, il passera à 32-45 en 20x25cm, 64-90 en 40x50cm et 128-180 en
80x100 cm.
Soit dit en passant, j'imagine que les amateurs de f/128 **sur une
optique** et qui n'aiment pas la médiocre qualité d'image du sténopé
sont avertis de cette situation.
Or on sait que le cercle d'image nette n'augmente plus guère au-delà
de f/22 en 4"x5" avec un standard de 150 ; pour une formule analogue
mais de plus longue focale j'imagine et suppsoant la règle de
similitude valable que c'est toujours à f/22 qu'on atteindra le
"plateau" de la courbe donnant le cercle d'image nette en fonction du
diaph.
J'en déduis --et c'est une conjecture qui réclame d'être réfutée ou
nuancée par les connaisseurs-- qu'en très grand format avec une
optique de formule standard mise à l'échelle 2 ou 4 par rapport au
10x12,5, comme on peut diaphragmer très au delà de f/22, on sera
toujours dans les conditions du max de cercle d'image nette qui
n'augmente a priori que très peu au-delà de f/22 pour un standard.
Bon il y a les nouveaux grands angulaires comme les XL qui perturbent
par le côté très spécial de leur formule cette approche plutôt valable
pour les standards 72 degrés ou les repr de 48 degrés. Mais il n'y a a
tout de même pas beuacoup de grand angulaire modenres en circulation
pour le format 40x50 cm...
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