Auteur: E. Bigler
Date: 20-06-2003 09:26
Par rapport au Mamiya C-330 il me semble que le 220 n'a pas le verre de visée interchangeable.
Il ne me semble pas que le 220 possède un margeur à lame mobiles couplé à la mise au point permettant comme sur le Rolleiflex d'apprécier le cadrage exact en mise au point rapprochée.
Avec d'autres petits raffinements de luxe qui sont absents, un peu comme le Rolleiflex T comparé au 3,5F, mais qui prendrait les mêmes optiques.
C'est à dire en amateur exactement ce que l'on cherche.
L'offre d'optiques en occasion est fournie. Avant d'accuser la qualité des optiques, ce qui est peut-être justifié,
il faut certainement se poser la question d'un déréglage éventuel de la platine qui porte les objectifs jumelés.
Les obturateurs sont des Seiko ou des Copals mécaniques
qui ont fait leur preuves.
Un très bon point dans le monde de l'obturateur central mécanique traditionnel, où il n'y a guère de bonne réputation en dehors du Copal-Seiko et des Compur-Prontor.
Allez, on concédera l'Orec du Semflex, parce qu'il fut conçu par un ancien de l'École Nationale d'Horlogerie de Besançon ;-);-);-).
Il est sans doute important avant achat de trouver un réparateur à qui s'adresser en cas de besoin et de s'enquérir rapidement auprès de lui des points à surveiller sur une pièce d'occasion, en particulier le parallélisme de platine. La course commandée par crémaillère est beaucoup plus grande que sur un Rolleiflex (où la commande se fait par came excentrique), si l'appareil a subi un choc avec le soufflet en pleine extension, l'effet de bras de levier est redoutable et fait craindre le pire.
Un ami m'a prêté son C-220 ; bien qu'il ait par la suite acheté un 6x6 mono-objectif de très bonne réputation, il garde précieusement son C-220. J'ai trouvé
l'appareil très agéable, il faut le considérer plutôt comme
une petite chambre 6x6 dépourvue de mouvements, mais agrémentée d'automatismes fort utiles et bien entendu possédant la visée reflex ce qui n'est pas rien. Le système de clapet protégeant le film lors de l'échange des blocs optiques est un truc simple et astucieux qui pourrait être très utile sur une chambre de presse 6x9 avec laquelle on ne fait que du rollfilm en visée directe sans dépoli. Comme la plupart de ces chambres 6x9 à optiques interchangeables sont équipées également d'un châssis rollfilm à volet, l'intérêt, évidemment, d'un obturateur auxiliaire est moindre que sur le 220/330.
Comme tous les bi-objectifs et autres appareils à obturateur central le C-220 est plus silencieux qu'un Leica, mais cela on le garde pour nous ;-);-)
La seule controverse que nous nous autoriserons ici est
de discuter à l'infini pour savoir si le Seiko-Copal est plus sec ou plus moelleux que le Compur-Prontor ;-);-);-)
Bienvenue donc dans le monde du moyen format avec le Mamiya bi-objectif.
Bloc optique interchangeable sur un bi-objectif : à Braunschweig dans les années 1950 on en avait rêvé, le bureau d'études fabriqua même un prototype qui fut montré au Père Fondateur Reinhold Heidecke... sans suite. Mamiya l'a fait.
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