Auteur: Michel Guigue
Date: 31-12-2005 00:20
Merci 'Xavier.R' pour ce sujet ; c'est pour moi l'occasion de sortir des étagères un petit fascicule photocopié de 33 pages et broché à l'aide de deux agrafes de laiton, de couverture verte !
Je lis avec vous :
MEMOIRE présenté à la Faculté des Sciences d'Orsay pour obtenir le Diplôme d'Etudes Supérieures de Sciences, section Optique, option Optique Physiologique,
par Michel GUIGUE.
Sujet : Etalonnage d'un appareil de mesure pour un type particulier de lumière.
Travail réalisé dans les laboratoires de neurophysiologie générale, section vision, sous la direction de E.Baumgardt, directeur de recherche au C.N.R.S.
Le travail consistait à étalonner un appareil de conception du professeur Baumgardt, baptisé téléphotomètre, pour différentes lumières provenant de tubes fluorescents, "appelés habituellement tubes au néon" (je cite, page 21).
A l'époque, (on est en 1968-1969 pour ce travail), 4 tubes ont été utilisés pour cette étude : blanc soleil de luxe (n° 32), blanc super (n° 33), blanc brillant de luxe (n°34) et lumière de jour de luxe (n° 55) (réf Philips). Point de blanc industrie, plus récent ou rebaptisé.
Le téléphotomètre était censé avoir la même sensibilité chromatique que l'oeil en vision diurne et analysait les surfaces lumineuses à distance à travers des filtres interférentiels (de bande passante très pointue) sur toute la largeur du spectre visible, y compris le rouge lointain (juste avant l'infra-rouge) que Baumgardt prisait particulièrement.
L'expérimentation était particulièrement délicate avec les tubes à cause des raies pratiquement monochromatiques et très énergétiques émises par ces tubes, venant perturber les mesures. Mesures effectuées par égalisations visuelles entre deux plages éclairées d'un côté par le tube et de l'autre par une source lumineuse mieux connue de spectre continu, sans raies.
Bon, on est loin de la préoccupation de ce fil, à savoir attribuer une température de couleur aux tubes fluorescents.
C'est pas possible !
A la limite, on peut trouver une Tc "équivalente", mais les surfaces sensibles photographiques ne se laissent pas berner par de telles considérations. La preuve en est par les résultats obtenus et des rendus de couleur difficiles à filtrer 'au moins mal'. Les APN disposent d'un filtre "fluo" qui s'en sort pas trop mal grâce à une analyse plus sélective et certainement multiple, qu'aucun filtre traditionnel ne peut faire en argentique.
Alors, pas de température de couleur pour les "néons" ; ils ne s'inscrivent pas dans la catégorie des émissions continues (corps noir, etc) servant de base à la détermination de la Tc.
En tout cas, Xavier, dans le métro avec un film tungstène, vous aurez de belles images bleues avec des variantes intéressantes ; pour peu que ce soit avec un Holga, le résultat sera d'un grand intérêt colorimétrique. ;-)
Merci en tout cas pour ce petit retour en arrière de presque 40 ans.
M.G.
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