Auteur: henri peyre
Date: 18-12-2005 09:18
Pas de problème pour la dégager Christophe. Il suffit de bras forts et de gens qui n'ont pas peur de la sueur, et on fabriquera de l'histoire.
Je regardais justement hier un film magnifique sur la façon dont l'histoire se fabrique :
Non ou la vaine gloire de commander, un film de Manoel de Oliveira ; on trouve cela chez Arte Video :
http://www.arteboutique.com/fr/home/catalog/4628,CmPage=8756.4628,CmPart=com.arte-tv.arteshop,CmStyle=3290,language=490414,type=Shop__DVD.html
Le thème : les méditations d'un lieutenant portugais, historien de formation, qui va mourir dans l'Angola en décolonisation.
Le film est un long monologue sur la nature de l'histoire, son lien avec le fait que la plupart des hommes ne trouvent du sens aux choses que dans le pouvoir, qu'ils y meurent ; l'alternative, qui est de se lever et de dire Non, n'a pas elle-même de sens, ne propose rien.
D'où les suggestions positives du film (simplement suggérées et pas théorisées) :
- prendre, conscience, comprendre, relativiser est la première étape (ce que fait le héros mais il n'en a pas encore la claire conscience)
- augmenter l'esthétique : voir le réel comme si c'était un tableau (on pourrait dire aussi : comme si tous les sens pouvaient s'y trouver à la fois) et enchanter ainsi le présent ; cet enchantement donne au présent une valeur que l'historicisation, tournée vers le passé et l'avenir, lui déniait et que le Non, simple opposition à l'acte en train de se faire, lui déniait aussi.
Pour répondre à cette question "simple" :
on peut toujours dégager une école anglaise contemporaine en photographie.
(ca me rappelle le mot : "cause toujours") ;-)
|
|