Auteur: Matthieu Gafsou
Date: 25-11-2005 14:34
Romain, je me suis mal exprimé: Locke considère que les couleurs font partie des traits définitoires de l'objet perçu qu'il nomme qualités secondes. Et ce, par opposition aux qualités premières, qui sont l'étendue la masse et ... (une troisièrme que j'ai oubliée, peut-être la position mais ça me semble moyennement approprié).
Les qualités secondes sont, comme je l'ai dit, non constitutives de l'objet. Elles sont le résultat d'une certaine configuration des qualités premières, ainsi que le résultat de l'acte perceptif (chez Locke, 1) les sens sont frappés par l'objet; ensuite seulement le sujet intervient; 2) les sens transmettesnt une représentation de l'objet à l'entendement).
Mais ce qui est le plus intéressant chez Locke, c'est justement que la couleur lui pose problème. Sa définition des qualités secondes est complexe, voire contradictoire. On sent que le philosophe est emprunté. (Un peu comme chez Descartes lorsqu'il introduit la distinction entre "clair et distinct" et "obscur et confus")
On trouve ça dans le premier livre de l'Essai sur l'entendement humain, sorte de pendant empiriciste (c'est en tous cas une réponse) aux "méditations métaphysiques" de Descartes.
|
|