Auteur: Jean-Paul Gandolfo
Date: 05-11-2005 00:45
Bonjour à tous
Un contrôle rigoureux des paramètres de fixage, de lavage et de conditionnement assure une espérance de vie respectable pour la majorité des papiers. Le patrimoine photographique du XX ème, qui pour l'essentiel n'a pas été traité au sélénium, peut appuyer cette hypothèse.
Le mieux est parfois l'énnemi du bien, ainsi, le surlavage doit-il toujours être écarté car il peut, dans des conditions favorables, induire des phénomènes d'oxydation irréversibles dont l'interprétation à postériori demeure complexe.
Les virages de conservation permettent de convertir une partie de la masse argentique composant l'image définitive (sélénure d'argent+ sélénium avec le bain au sélénium, sulfure d'argent avec le Silver Lock et complexes argent/sulfocyanure avec le Sistan, tous plus stables que l'argent filamentaire de base).
C'est un plus qui participe à l'élaboration de séquences de traitement orientées vers l'archivage à très long terme (archival processing chez les cousins US).
Comme le remarque très justement Philippe Tinet, que je salue au passage, le bénéfice en conservation du sélénium ne peut pas faire l'économie de la couleur car le taux de conversion argentique doit être relativement élevé pour obtenir un gain significatif, et la couleur associée au traitement n'est pas toujours acceptée.
Par ailleurs, la toxicité du sélénium doit être rappelée. A petite dose on le trouve dans certains composés homéopathiques, mais à forte dose c'est la thyroïde qui prend en charge son stockage. La différence entre le médicament et le poison réside souvent dans le dosage.
Le Sistan Agfa est (était?) le seul produit qui renforce objectivement la résistance des épreuves tout en ne modifiant pas leur tonalité. Dommage qu'il n'ait pas pu accéder à la notoriété de sélénium, Ansel Adams est parti trop tôt ou Agfa a été trop discret sur les mérites de son produit !!!
Salutations amicales et longue vie à GF
Jean-Paul Gandolfo
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