Auteur: Shorty
Date: 18-10-2005 21:44
Bonsoir,
Ahhh, cela va mieux monsieur Guigue,
Pour commencer, on peut faire des expositions-ventes au bar du coin, suffit de demander, certains vont hurler, mais au moins tout le monde profitera de l'artiste et n'est-ce pas la vocation première de l'Art ?
Après les maisons des artistes sont pas mal, mais pour la vente et les commentaires fins et avisés vaut mieux exposer chez son boucher (si, si cela marche aussi, faudra que je vous le raconte).
Puis viennent les galeries, alors là si vous n'êtes pas "référencé, côté, introduit" (quels horribles mots) les grandes manoeuvres commencent, soit dans l'ordre :
- Evaluer sont travail de la façon la plus narcissique possible,
- Prendre des bouquins, des catalogues de vente et voir sa "tendance" ; si du déjà fait alors la dur, dur, si du pas fait encore plus dur, dur, dur,
- Visiter les galeries incognito (pardessus, lunettes noires, chapeau, baskets confortables), repérer les fameuses tendances (i.e. : La Galerie de l'Aiguillage propose autre chose que Cosmosgalerie), regarder les prix moyens (les hauts servent de "poussoir vers les oeuvres moyennes", les bas ben : "L'on s'est trompé, faut faire la place, l'auteur va venir les décrocher, ...".
- Se faire connaître des "bonnes galeries" ciblées (costume tweed brun avec pièces de cuir aux coudes, lunettes rondes, cheveux plaqués, cravate bordeaux, chaussures noires de marche ou Denim repassé, lunette TAGHeuer, chevelure floue brushée, Tex crocos, chemise blanche, carré Hermès en Lavallière, veste de smoking noir à revers en soie) et on visite, on se renseigne, on discute, on a des "oeuvres à montrer", .... bref on fait saliver le (la) taulier (ère) (°=^) et on prend rendez-vous.
- Le grand jour, le RENDEZ-VOUS (tenue correcte, pas trop de parfum, pas de bière bue avant, ongles curés, oreilles nettoyées, chaussettes propres, ...) : on amène ses "chefs d'oeuvres" (pas d'emballage kraft scotché avec une ficelle autour et papier bulle à l'intérieur ; et oui, il y en a encore qui le font, peut-être pour rendre leurs oeuvres impérissables encore moins périssables ? ) dans un carton à dessin assez grand fermé par des élastiques (sal... de .. de ficelles ; faudra aussi que je vous la raconte celle-ci ).
On négocie lors du PREMIER rendez-vous. En effet, tout ce travail préparatoire a "payé", on connait les arguments pour et contre, les tendances (celles du ou de la galeriste aussi, on joue donc de son charme naturel (;@)))) ), les conditions d'accrochage (aux cimaises ?), ..... Bref tout ce qui fait le charme d'être un artiste.
Cordialement S.
But Shorty must a had something, boys
That can't be found in books
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