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De: marc.genevrier
Date: 28 Nov 2001
Time: 10:55:44
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Bonjour M. Mouton,
Je pense que ça dépend un peu de ce qu'on veut faire. En studio, un pied lourd est certainement une bonne garantie. Il est même indispensable si l'on prévoit de travailler avec la chambre verticale (macro, repro), donc décalée par rapport à l'axe du trépied, pour des raisons d'équilibre. En extérieur par contre, je crois qu'un pied plus léger (mais sans doute pas plus léger que l'appareil) peut convenir dans certains cas. Encore faut-il qu'il soit bien conçu : la masse n'est pas le seul facteur de rigidité.
Je me place ici du point de vue où la stabilité et l'équilibre de l'ensemble sont garantis. Pour ça, il faut sans aucun doute un pied assez lourd, histoire d'abaisser le centre de gravité.
J'ai deux trépieds Manfrotto : un 055 avec une tête 141 RC, près de 4,5 kg au total ; et un 390 à tête intégrée, de 1,9 kg (dont le fabricant dit qu'il peut supporter 5 kg). J'ai monté dessus une monorail Toyo d'un poids de 4,5 kg. Les petits niveaux à bulle de la chambre permettent de bien voir les vibrations de l'ensemble (ils ont bien sûr leur amortissement propre, mais ça donne déjà une idée). Le 055 paraît amortir bien mieux que le 390. Pour le reste, pas de différence _critique_ en termes de maniabilité. J'ai pris comme ça des clichés en intérieur et en extérieur, avec des temps de pose de 1/8 s à 4 s environ. Le test n'a rien de scientifique, mais il me semble que mes négas sont meilleurs avec le 390. Allez comprendre... Ce qui est possible, c'est que, conscient du risque de vibrations, j'ai attendu plus longtemps avant de déclencher sur le 390. Mais la raison est peut-être ailleurs.
En fin de compte, est-ce qu'une rigidité absolue est souhaitable ? Les pieds en bois et en carbone marchent bien je crois, alors que ce sont des matériaux sans doute moins rigides que l'alu ou l'acier. Un objet ultra rigide prend peut-être moins de vibrations (ou avec une moindre amplitude), mais il les transmet aussi avec un moindre amortissement et vibre pendant plus longtemps, peut-être. Alors que quelque chose de plus mou va atténuer rapidement l'amplitude.
Autre idée en l'air : au moment du déclenchement, il y a des vibrations qui sont créées par l'obturateur. Que deviennent ces vibrations ? Sont-elles absorbées rapidement par un pied un peu mou, ou bien est-ce qu'elles rebondissent intégralement sur un pied très rigide ?
Voilà quelques questions. Je dis peut-être des bêtises, merci aux ingénieurs de me corriger !
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